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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 22:36

la libération d'Angers

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16 août 2017 3 16 /08 /août /2017 04:02
Rue Le Loyer Angers Rue Le Loyer Angers

Rue Le Loyer Angers

Notre maison familiale se trouvait dans cette rue. Dernièrement, dans le Courrier de l'Ouest , un article était consacré à Pierre Le Loyer qui a donné son nom à cette rue.

Le Loyer au pays des cocus

Au XVI siècle, l'Angevin Pierre Le Loyer fréquentait Homère, Moïse, Bacchus, fantômes et démons tout en se promenant au pays des cocus. Il figure en bonne place dans le Dictionnaire de la Bêtise (édition Robert Laffont)

Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une notice à son nom dans le Dictionnaire de la Bêtise, best-seller de Guy Betchel et Jean-Claude Carrière.

C'est pourtant le cas de l'Angevin Pierre Le Loyer, sieur de la Brosse, qui expliquait le plus sérieusement du monde qu'Homère parlait de lui dans le 183e ver de son Odyssée, ainsi que de son village natal de Huillé, près de Durtal. Le Loyer ne pourra ni se plaindre, ni s'enorgueillir de figurer ainsi en bonne place dans cette anthologie de la bêtise puisqu'il mourut le 27 janvier 1634 , à l'âge de 84 ans, trois mois après avoir été grièvement brûlé dans l'incendie de sa demeure de la rue Parcheminerie à Angers. 

Il passa l'essentiel de sa vie plongé dans les livres. Après avoir suivi ses études à Paris et à Toulouse, il revint à Angers avec la charge de conseiller du roi au présidial, autrement dit juge au tribunal.

Mais il était beaucoup moins passionné par son métier que par l'étude des langues orientales: l'hébreu, le grec, le chaldéen, le syriaque, l'arabe. Ce qui permit au grammairien et historien angevin, Gilles Ménage (1613-1692) de dire de lui "qu'il savait presque tout excepté ce qu'il fallait savoir". 

Par la grâce d'étymologies totalement fantaisistes, il réussit à prouver que c'est à lui personnellement que s'adressait Moïse avec ses Dix Commandements.  

Le livre de la chasse aux sorcières

Dans un tout autre genre , on lui doit une pièce intitulée La Néphélococugie ou Nuée des Cocus, qui lui valut le prix de l'Eglantine aux jeux floraux de Toulouse en 1572, et fut saluée par Pierre de Ronsard.

S'inspirant d'Artistophane, il y raconte l'histoire de Genin et Cornard, deux frères qui quittent Toulouse pour aller vivre au pays des cocus où ils proposent de construire une cité entre ciel et terre afin de se protéger des attaques du dieu Priape...

Dans sa préface à la réédition de cet ouvrage, Pierre-Gustave Brunet présente Le Loyer comme l'un "des plus singuliers de ces écrivains à idées bizarres, à conceptions étranges, qui furent assez communs au seizième siècle". 

Mais le livre le plus connu du graphomane angevin a pour titre à rallonge: Des spectres ou apparitions et visions d'esprits, anges et démons se monstrans sensiblement aux hommes.  

Il fut publié en 1586 à Angers et connut plusieurs rééditions sous le titre: Discours et histoires des spectres. C'est d'ailleurs sous sa plume que le mot "spectre" apparaît pour la première fois dans la langue française. En pleine période de chasse aux sorcières, ce livre fut l'une des principales références des juges qui les envoyaient au bûcher. Pour Rolland Villeneuve, grand amateur d'ésotérisme, cet ouvrage passa à l'époque "pour le modèle idéal en matière d'apparitions, de songes infernaux, d'évocations, et bien entendu d'exorcismes". 

Mort depuis près de 400 ans, Le Loyer hante encore les séminaires des historiens et démonologues. Son livre a traversé les siècles, ainsi que l'Atlantique : c'est le plus ancien ouvrage de la collection du Musée canadien de l'Histoire.

Il possède une rue à son nom à Angers et à Huillé. Une plaque à sa mémoire a été apposée le 21 juin 1936 sur un mur de la mairie d'Huillé.

On peut y lire des extraits de son poème qui vante les louanges de son pays natal et de son Loir angevin: "Bacchus remplit tes costeaux de bon vin/qui est l'honneur du terroir angevin". 

Comme quoi, la fréquentation des diables, démons et fantômes n'empêche pas d'apprécier les saveurs de ce monde...

Un hommage de Ronsard

A Huillé, la plaque en hommage à Le Loyer n'oublie pas de rappeler qu'il fut un ami du poète Pierre de Ronsard.

Lorsque Le Loyer reçut le "prix de l'églantine" aux jeux floraux de Toulouse pour sa Nuée des Cocus, Ronsard lui dédicaça ce quatrain:

"Loyer, ta docte Muse n'erre

De bâtir une ville en l'air,

Ou les Cocus puissent voler;

Pour eux trop petite est la terre."

Les Angevins descendent des Hébreux...     

D'après Pierre Le Loyer, les Hébreux sont les lointains ancêtres des Angevins.

Gabriel Peignot, bibliographe érudit du XIX siècle, s'intéressa à Pierre Le Loyer dans son ouvrage Amusements philologiques.

Il explique que dans son livre Les Colonies iduméennes paru en 1620 à Paris, Le Loyer prétend "prouver que les Angevins tirent leur origine d'Esaü ; que non seulement les noms des villes de France, mais encore ceux des villages d'Anjou, des hameaux, des maisons, des pièces de terre de la paroisse de Huillé, lieu de sa naissance, viennent de la langue hébraïque et chaldaïque. Il trouve dans cette paroisse les noms d'une infinité d'Hébreux qu'il regardait comme les ancêtres des habitants du pays". 

Encore plus fort: Gabriel Peignot ajoute que Pierre Le Loyer " met aussi à contribution Homère, qui, tout occupé sans doute de M. Le Loyer, a renfermé dans un seul vers ses noms de baptême et de famille, ceux du village où il est né, du royaume et de la province où il a vu le jour. Cet heureux vers est le 183e de l'Odyssée. En intervertissant l'ordre des lettres et des mots, on y trouve Petros Loerios etc. c'est-à-dire Pierre Le Loyer, Angevin, Gaulois d'Huillé. Et comme il y a trois lettres qui restent de tout ce vers, notre habile auteur les prend pour numérales, et y trouve 1620, date de l'année de sa brillante découverte". 

Pierre -Marie AUGEREAU

 

                 

 

 

 

 

 

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30 mars 2017 4 30 /03 /mars /2017 21:24

A saint Paul, le jeune homme ou la jeune fille désireux de connaître l'époux ou l'épouse que le sort lui destine, doit se lever dans la nuit qui précède le 1er mars et sortant au dehors, s'adresser aux étoiles en disant :

Bonjour Mars !

Fais-moi voir en mon dormant celui ou celle que j'aurai en mon vivant. Il lui suffit ensuite de se recoucher et le visage du futur conjoint ne saurait manquer de lui apparaître en songe. Cette superstition se retrouve à Auverse où les rites sont un peu plus compliqués. L'invocation à Mars doit être précédée de 5 Pater et de 5 Ave. De plus, si plusieurs personnes font ensemble cette cérémonie magique, un silence absolu est de rigueur.

Cette expression "en mon dormant" m'avait frappé par sa naïveté et je lui supposais une origine très ancienne. Je ne m'étais pas trompé. je lis en effet dans les mémoires où Joinville raconte la vie de Saint Louis:

"Encore vueil, je ci après dire de nostre Saint Roi aucunes choses qui seront à l'oneur de lui, que je vis de lui en mon dormant : c'est à  savoir qu'il me sembloit en songe"

(l'oeuvre de Joinville fut terminée vers 1309). Nos ruraux n'ont donc pas inventé cette locution. Cette forme verbale est appelée gérondif.On disait de même : en mon vivant, en mon estant (debout) ou estant, en mon gesant (gisant, couché), en mon seant (assis), etc. Nous avons gardé la première locution, en changeant "en" en "de" et la quatrième, en changeant par un assez ridicule malentendu "en" en "sur".

Article du Petit Courrier en 1917 

 

 

    

 

      

 

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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 12:47

Vidéo très instructive sur la vie quotidienne des Français à l'époque de la Révolution

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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 12:06

Ainsi vivaient les gens à l'époque de Louis XIV.

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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 21:17

Sylvie Dubin : "Cette ville m'accroche le coeur"

Alors que débute la saison des prix littéraires, nous avons eu envie de donner la parole aux écrivains angevins. Quelle perception ont-ils d'Angers ? Avec leurs mots, ils nous parlent de leur rapport à cette ville. Première à se livrer à cet exercice : Sylvie Dubin , auteur de "Vent de boulet" (Editions Paul&Mike)

"Certaines rencontres marquent à jamais la perception que l'on a d'une ville. Je visitais le château du Roi René, j'avais franchi ses douves aux parterres un peu maniérés, et me trouvais dans la salle de l'Apocalypse. C'est là que je suis tombée nez à nez avec un lapin. A vrai dire, je le cherchais;on m'avait dit qu'il gîtait dans la fameuse tenture. Au bas de la troisième pièce, dans le bandeau figurant le sol, je l'ai débusqué. Il avait déjà pénétré dans son terrier, ne laissant voir que son arrière-train. Fuyait-il, au- dessus de lui, le terrible Dragon combattant les serviteurs de Dieu ? Les tableaux suivants n'avaient rien de rassurant. La Bête, toujours la Bête. Mon lapin se gardait bien de réapparaître. Il s'y décida, quelque trente pas plus loin, quand une voix du ciel annonça à Jean que les morts, au jour de la Résurrection, seraient jugés selon leurs oeuvres. Mon animal ne risquait plus rien, lui qui était blanc comme neige...

                               La tête vers l'avenir

Un lapin blanc , oui pareil à celui d'Alice, le museau frémissant, les oreilles dressées et l'oeil clair. Rira- t-on si je dis qu'Angers est pour moi tout entière résumée dans ce lapin blanc ? Un lapin prudent qui évite de se mêler aux scènes principales, se plaît plutôt à caracoler côté jardin, dans la tranquillité des fleurs. Le cul dans le passé, la tête vers l'avenir, témoin à la fois de ce qui est à craindre et de ce qui est à espérer, de l'erreur et de la nouvelle chance. L'arrêt de Louis Guilloux m'étonne : "Ville sans mystère sous le plus niais des ciels, Angers." Sans mystère ? Il n'avait pas dû suivre le lapin blanc, quittant le Mail tiré au cordeau, longeant les façades bienséantes des immeubles haussmanniens, pour fouler les pavés capricieux de la vieille cité; il avait raté sur le pont de la Basse-Chaîne, les soleils d'automne sur la Cale de la Savatte, et les nuées chavirées au-dessus de la Censerie. Lui a t-on au moins raconté la galerie souterraine qui relie le Carmel au Château ? Je sais, moi, l'entrée secrète de ce formidable terrier : elle est dans mon jardin...Je ne comprends pas davantage la tenace prévention de Gracq à son égard, qui raille une ville "au pouls légèrement ralenti". La lenteur d'un pouls n'est-il pas gage de longévité ? Il n'a pas eu le temps de croiser skaters et breackdancers devant la coque de verre du Quai ; il n'aurait sans doute pas goûté les tempos furieux sur les rives de la Maine, les nuits d'été.

                                                            Rien de trop 

Angers est une ville moyenne, je le concède ; elle n'a rien de trop : riche sans trop, peuplée sans trop, animée sans trop. Sans doute, faut-il aimer la mesure pour aimer Angers. Ce rien de trop, je le consomme quant à moi sans modération. Si je devais citer une ville où il est doux de vivre, c'est elle que je mettrais au tout premier plan, elle qui m'accroche le coeur...

Et puis je suis liée à Angers par une révélation: j'y suis entrée en écriture , comme on entre en sainteté -toute proportion gardée, histoire de revenir à mon lapin d'apocalypse. Il s'aventure hors de son terrier, tandis que l'apôtre attend, un rouleau sur les genoux, plume à la main. Un Ange paraît et lui dit : "Ecris !" Il déploie un phylactère portant la parole divine , que Jean n'aura qu'à recopier. Heureux homme qui n'a pas à chercher l'inspiration ! Mais ce parallèle me flatte, je sors de cette modestie que je viens d'encenser. Mea culpa : au regard du livre sacré, les miens ne valent guère mieux qu'un pet de lapin." 

 

(Extrait d'Angers. maville du 26 octobre 2016 au 1er novembre 2016 (petit journal gratuit de la ville d'Angers)   

 

  

 

                 

               

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 23:32
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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 20:43
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS
ANCIEN COUVENT DE LA BAUMETTE A ANGERS

ANCIEN COUVENT DES BAUMETTES PLACE ALBERT CHEUX A ANGERS

Le 25 octobre 1452, le roi René posa la première pierre du futur couvent de la Baumette dans un rocher de schiste ardoisier, le roc de Chanzé , que son ami le comte de Laval lui offrit "pour son ébat et plaisir". 

Le Roi René , comte de Provence, avait une grande dévotion pour Sainte Marie -Madeleine qui finit ses jours en Provence dans une grotte (Baume en provençal) qui est encore aujourd'hui lieu de pèlerinage, "La Sainte Baume" non loin de Toulon. 

Il trouva une petite ressemblance entre le roc de la Sainte Baume et son roc de Chanzé et décida d'y construire un couvent voué à Sainte Marie-Madeleine et qu'il appela la petite Baume: Baumette. 

Le 30 août 1454, la construction étant achevée, le roi René y fit porter solennellement des reliques (une fiole contenant des cheveux de Marie -Madeleine entre autres). Le 30 janvier 1456, le roi René signa de son manoir de Chanzé (au pied du rocher) la charte qui appelait les frères franciscains : les Cordeliers. C'est le 8 mars 1464 qu'a eut lieu la dédicace solennelle de la chapelle et le 8 décembre 1467 que le pape Paul II confirma la fondation du couvent. 

Ce couvent s'organise selon le plan Bénédictin classique: une chapelle orientée vers l'Est, un cloître bordé sur un côté par l'à pic de la roche et sur les autres côtés par des lieux d'études, de travail avec une importante bibliothèque, des lieux d'habitation: réfectoire-cuisine-dortoirs-buanderie-caves;un plan simple, pour une réalisation exceptionnelle, puisqu'il faut entailler la roche sur plus de 15 m de hauteur pour y loger la chapelle, le cloître et les bâtiments conventuels.

A cette époque résidaient vingt religieux dont un professeur et cinq prédicateurs mais aussi des frères convers chargés de l'entretien et de la vie "économique" du couvent. Il est probable que Rabelais séjourna vers 1510 à la Baumette pour peut-être y faire son noviciat. Sur la dernière photo, on peut voir la porte évoquée par Rabelais dans son Pantagruel , porte qui menait à la cave contenant les vins , cave qui se situait en haut et non en bas du bâtiment. Le guide nous a expliqué aussi que Rabelais avait de la famille à Angers.

Après 140 ans de présence, les Cordeliers quittent le couvent et sont remplacés par les Récollets à l'initiative du frère gardien (équivalent du prieur dans les monastères) Garnier dit "Chapouin", de retour d'une recollection en Espagne confirmant la réforme (acceptée par l'ordre des Franciscains) et fondant ainsi la première maison "Récollette de France". Les lieux conventuels sont réhabilités, la chapelle agrandie d'un tiers pour y loger la vaste tribune (le choeur) remplaçant le pupitre en bois d'où on chantait les offices. 

Henry IV y vint entendre les vêpres en 1598 (à la veille de signer l'Edit de Nantes). 

Le 11 août 1614, Louis XIII vint en bateau assister à la messe à la Baumette.

Presque cent ans plus tard, les frères Récollet partent s'installer à Angers , pour être plus proches des Angevins. Ils ouvrent un hospice (près de St Laud) et créent un nouveau couvent. 

La Baumette devient un lieu d'accueil pour les personnages importants venus s'y recueillir, d'où un effort architectural pour rendre les bâtiments plus dignes de ses visiteurs. Le cloître se voit doté de belles arcades au style "classique", les chambres de la partie Sud sont aménagées, , leurs menuiseries remplacées par des encadrements en pierre, des bâtiments annexes sont supprimés offrant ainsi une cour agréable (1758).

A la  Révolution, il ne reste plus que le père gardien et deux frères quand la Baumette est vendue comme bien national. Elle fut achetée successivement par Monsieur Fillon puis par Monsieur de Jully (propriétaire de Châteaubriant). Celui-ci autorise un potier à installer son four et à produire ses poteries pendant une dizaine d'années ainsi qu'un élevage de lapins et pour finir , par mettre les lieux à disposition du séminaire comme maison de campagne. 

Jules Cheux devient à son tour propriétaire en 1830, remet les bâtiments au goût de l'époque (percements dans la façade sud , enduits décoratifs) et édifie une tour octogonale de 4 étages (20 m) pour effectuer des observations et des relevés météorologiques qui rendront célèbre son fils Albert Cheux jusqu'à son décès en 1914. Les deux coups de canon d'un char US tirés des hauteurs dominant le Pont de Pruniers, l'effondrèrent en août 1944.

Depuis la Baumette (habitée par la famille Robert , parent des Cheux) garde précieusement sa chapelle qui possède encore sa voûte en châtaigner de 1452 et un important autel offert par le Maréchal de Brissac en 1616, son cloître, les vestiges de la bibliothèque et de la sacristie, un beau réfectoire avec plusieurs peintures murales, son escalier homme-bête-eau taillé dans le schiste et ses différentes terrasses -jardins depuis le haut du rocher jusqu'au bord de la Maine.

Classé Monument Historique en 1941,  l'Ancien Couvent de la Baumette est encore de nos jours un des plus prestigieux sites dont peut s'enorgueillir la communauté angevine. 

(extrait de la brochure donnée lors de la visite.  Le site peut être visité le  3 ème dimanche de chaque mois).

Sur la première photo, on voit la chapelle où par endroits la roche est visible. La dernière photo est une copie de la statue de Marie-Madeleine qui existait dans cette niche au temps du Roi René. Depuis la Révolution, cette statue est au couvent des Bénédictines du Calvaire    

                

                             

    

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 21:19
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS
EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS

EGLISE DE LA MADELEINE A ANGERS

L'érection en basilique mineure de l'église paroissiale.  

 

Mardi, la paroisse de la Madeleine était en fête pour la cérémonie d'érection de la belle église en basilique mineure, privilège accordé par le pape Pie XI, à la requête de Mgr Rumeau. Cette église, dont la construction fut commencée en 1873, fut érigée en exécution d'un voeu fait par Mgr Freppel, qui aurait demandé que son diocèse fut préservé de l'invasion allemande, voeu renouvelé en 1914 par Mgr Rumeau. Pour cette circonstance, toute l'église était pavoisée de banderolles et d'oriflammes. C'est Mgr Nègre, archevêque de Tours, qui présidait la cérémonie et qui célébra pontificalement la grand-messe.

Etaient également présents, Mgr Grellier, évêque de Laval, Mgr Rumeau, évêque d'Angers, Mgr Jouin, curé de Saint- Augustin de Paris, Mgr Gry, recteur de l'Université catholique, le chapître de la cathédrale, les curés de la ville, les représentants des congrégations, le R.P Baragnon des Bénédictins, le R.P Letroit des Redemptoristes, le R.P Etchevery des Oblats et un nombreux clergé. On remarquait également la présence de Mr Pottier, adjoint au maire, Gauvin, Dutertre, conseillers municipaux,

Le clergé alla processionnellement chercher les prélats au patronage de la rue de la Madeleine et le cortège se dirigea vers l'église. La messe commença aussitôt. Mgr Nègre était assisté à l'autel de Mgr le chanoine Dufresne , supérieur au grand séminaire et de Mgr le chanoine Coste , secrétaire général de l'évêché avec Mgr Thibault et Mgr le chanoine Manceau comme diacre et sous-diacre d'honneur. Les élèves du grand séminaire ont assuré la partie chorale avec une rare perfection.

Avant l'Evangile, Mgr Rumeau monta en chaire. Il dit sa joie de voir ériger en basilique cette petite église qui rappelera dans les siècles futurs , la pensée de Mgr Freppel, d'illustre et pieuse mémoire, qui par son intercession, obtint que l'Allemand vainqueur ne franchit point les limites du diocèse. Il remercia l'archevêque métropolitain de Tours et Mgr de Laval d'avoir bien voulu honorer cette cérémonie de leur présence puis il donna lecture du décret pontifical qui érige l'église de la Madeleine en basilique mineure rattachée à la basilique de Saint-Pierre de Rome. 

Ajoutons ce détail que l'église de la Madeleine est la seule du diocèse à posséder un tel titre et que parmi les privilèges concédés figurent pour le cierge de la paroisse le droit de porter la soutane violette.

Mgr Jouin, protonotaire apolistique et curé de Saint-Pierre de Paris, prononça alors un sermon dans lequel iil rappela les voeux de 1870 et de 1914 et glorifie le culte du Sacré-Coeur. L'Insigne est alors remis à Mr le chanoine Fruchaud, curé de la Madeleine, il consiste en un pavillon aux couleurs jaune et rouge, qui symbolise les tentes de Jacob et des anciens patriarches qui abritaient le peuple d'Israël et la clochette d'or qui appelle les fidèles aux offices, M. le chanoine Fruchaud reçoit en même temps le bief pontifical. L'office continue ensuite majestueux. A l'entrée de l'église ont été placées deux plaques de marbre sur lesquelles sont inscrits le voeu de Mgr Freppel et celui de Mgr Rumeau renouvelant le premier et la date de l'érection, le 10 juin 1923. 

Les armes de la nouvelle basilique placées sur le mur sont sur fond d'azur deux fleurs de lys et sur fond de gueule Marie-Madeleine pénitente. 

La cérémonie s'achève milieu du recueillement de nombreux fidèles qui remplissaient la nef de l'église. 

                            

                                      La procession

 

L'après-midi, des vêpres solennelles furent chantées par Mgr Grellier, évêque de Laval, assisté de M. Baudriller et Mgr Thibault. A la suite des vêpres, la procession parcourut les principales rues du quartier, fleuries et gracieusement décorées. Il n'est pas exagéré d'évaluer à dix mille le nombre de personnes qui y assistaient. 

Au retour fut bénie la statue du Sacré -Coeur qui orne la façade de l'église. Cette statue est la reproduction exacte de celle qui est placée sur le tombeau de Pie VIII à Saint -Pierre de Rome, Dieu le fils, tend les bras à toute l'humanité et montre son coeur sous ses vêtements entr'ouverts.  

Mgr Crosnier prononça un magistral discours et le cortège rentra à l'église où fut chanté le "Te Deum" d'actions de grâces suivi de la bénédiction. 

Remarquons en terminant que cette grande solennité de l'érection en basilique mineure de l'église de la Madeleine est célébrée l'année où Mgr Rumeau fête son double jubilé de prêtre et d'évêque. Pie XI a voulu ainsi donner à l'évêque d'Angers un double témoignage à son talent et à son zèle.                     

                

(article du Petit Courrier de juin 1923)

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8 octobre 2016 6 08 /10 /octobre /2016 22:17

Aujourd'hui sur un parcours millénaire qui n'a subi d'autre modification que de ne plus s'arrêter dans la chapelle de l'abbaye du Ronceray, les Angevins se presseront pour voir défiler la traditionnelle procession du Sacre.

Pour peu que le soleil qui semble revenir de lointains pays, veuille bien être des nôtres, et fêter sur les brocards l'or, l'argent, l'écarlate, l'azur, l'émeraude des ornements, sa rutilante note, ce sera encore une bien jolie fête à laquelle chaque année, on conserve tout son éclat.

On en sait les origines. Ici même, je les ai exposées en détail.

C'était une coutume dès le XI siècle, dans l'ordre de Saint Benoît, de porter processionnellement le Saint Sacrement à diverses époques de l'année. En 1264, le pape Urbain IV décida qu'elle sera observée par toute la Chrétienté. Mais déjà à la fin du XI un événement avait appelé l'attention générale sur Angers. L'archidiacre de la cathédrale, Béranger (mort en 1088) avait osé prêcher une doctrine sur l'Eucharistie qui n'était pas orthodoxe. Il fut condamné et fit amende honorable.

Par mesure de réparation, une procession solennelle s'organisa allant de la cathédrale à ce même Tertre Saint Laurent où, dans le cimetière , situé aux abords d'une église , aujourd'hui en ruines et qui passa longtemps pour le monument religieux le plus ancien de l'Anjou, l'hérésiarque avait exposé ses erreurs.

De telle sorte que la Procession angevine aurait précédé le décret d'Urbain IV de plus de 150 ans. Quoiqu'il en soit, ce devint bientôt une grande et célèbre solennité dont la renommée se répandit par toute la France et elle attira toujours un grand nombre d'étrangers et même des visites royales.

Au XV siècle, les corps de métiers y participaient déjà. En 1513, leur défilé fit l'objet d'une longue ordonnance de police, souvent rappelée depuis. En même temps, était fixé l'ordre dans lequel devaient partir les douze brancards appelés "torches" fournis par douze corps de métiers sur lesquels étaient disposés des personnages de cire représentant des scènes de l'Ecriture sainte. Et ce n'était point une des moindres curiosités, ce que rappelle sur une échelle beaucoup plus grande les chars de la célèbre procession de Séville encore actuellement.

Le Sacre n'était pas seulement une fête religieuse pour les Angevins, c'était aussi une période de réceptions. A cette occasion, on recevait les membres de sa famille et ses amis, qui, sans être des parents, sont assez chers pour qu'ils puissent être considérés comme tels. C'était l'époque où "les cousins du Sacre venaient".

En dehors de ces réceptions familiales, le corps de ville, maire et échevins en tête, se réunissaient en un festin dont le menu d'après une facture qui se trouve aux archives municipales (série ancienne) était copieux et très soigné.

Angers ne conserva pas le monopole de cette procession et bientôt il n'y eut nulle bourgade d'Anjou qui n'en eut aussi une. A Saumur notamment, elle était très importante.

A travers les archives des délibérations, de ce qu'on appelait le "général des habitants", sorte d'assemblée où les "manants et habitants" d'une paroisse venaient délibérer des affaires communes, on voit de très nombreuses décisions prises à cette occasion.

Les comptes des fabriques des églises nous donnent ainsi des détails curieux et parfois pittoresques. C'est ainsi qu'à Saint Aubin des Ponts -de-Cé, au milieu du XVIII siècle, les habitants approuvent l'acquisition de poudre "à poudrer" les enfants de choeur et de poudre à canon pour la salve d'artillerie qui sera tirée par les deux couleuvrines du château. Ecrire l'histoire détaillée de notre procession du Sacre est un vaste sujet, plus vaste qu'on ne peut le supposer. Il n'a été jusqu'ici qu'effleuré car il reste à relever de nombreux documents et elle se lie très intimement à l'histoire générale de la cité.

V. Dauphin

 

(article du Petit Courrier de juin 1923)                            

         

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