Au 4 rue Bécherelle,(photo 1) mes grands-parents maternels louaient une maison à l'année. En face de la maison, se trouve la rue Baron (photo 2) qui mène à la Loire. Le restaurant "L'Etoile d'or" (photo 3) est en face de la maison. Ma mère l'évoque dans son journal (chez la mère Derouet). Derrière la maison du 4 rue Bécherelle se trouve la voie ferrée (photo 4). Dernière photo : une petite déco de porte photographiée rue de la Grenouille. Comme l'indique le journal de ma mère, Adèle, soeur de ma grand-mère et son mari René Guitter ont loué la maison après les parents de ma mère. Milo évoqué dans le jorunal est Emile Hubert, frère de ma grand-mère.
Extrait du journal de ma mère :
"Je viens de faire le ménage et je m'octroie une pause.
L'ordre chronologique n'est pas respecté, j'avais prévenu au début de mon histoire. Mon frère était toujours malade (faux croup et croup). Le docteur avait conseillé aux parents de changer d'air parfois. Ils ont donc loué à l'année deux pièces à Chantourteau après la Pointe. Nous y allions tout l'été et quand il faisait beau. On prenait le train et on s'arrêtait à la gare de la Pointe. C'était court comme voyage mais on était heureux. C'était je crois vers 1933 ou 1934, peut-être 1932 plutôt. Avec Milo, on allait au bout des bancs de sable à la pêche aux gougeons. On rapportait des fritures. Vu nos talents de pêcheurs, les poissons devaient être moins difficiles que maintenant ou plus nombreux. Une nuit, je dormais dans la cuisine avec Milo. Nous avions mis nos asticots dans une boite (mal fermée) sur une espèce de crochet plat au-dessus du lit. Pendant que nous dormions, nos asticots ont tombé dans notre lit.Ca grouillait de partout. Cris de détresse dans le noir et apparition de la tante Adèle (elle avait passé quelques jours avec nous) qui s'est mise à hurler et à nous flanquer une trempe car il fallait refaire le lit et récupérer tant bien que mal les bestioles. Moralité: pas de pêche le lendemain.
Nous avons gardé cette location plusieurs années et ce sont les Guitter qui ont pris la suite. Dans ces années -là, nous passions des heures, Roger et moi, à regarder les gens danser au son du piano mécanique, à l'hôtel en face de la location, chez «la mère Derouet».