Dans le monde en passant on se dit : je vous aime
Et puis le départ vient et l'oubli suit de près.
Qu'y faire ? Du destin, l'inconstance est extrême.
Pour souffrir un peu moins, le plus fidèle même
De son coeur attristé modère les regrets.
Le monde souriant ne rive aucune chaîne.
Il suit le temps hâtif au vol capricieux.
Qu'importe ! Chaque jour vers le néant l'entraîne.
Mais pour nous qui marchons
Sachant où Dieu nous mène
Et qui croyons au ciel , nous pouvons aimer mieux.
Nous gardons en nos coeurs l'espérance éternelle
Et quand sur nos sentiers descend l'ombre du soir,
L'étoile de la foi revient toujours fidèle
Et dans l'épaisse nuit sur nos fronts étincelle ;
Même au dernier adieu , nous avons le revoir.