Poème transcrit par ma grand-mère paternelle Germaine Edouard sur son petit carnet
Registre matricule n° 358 Charles EDOUARD Classe 1910
Profession : domestique de ferme - cultivateur
Signalement :
Cheveux : blond moyen
Yeux : bleus jaunâtre
Front inclinaison : pr verticale
Hauteur : moyenne
Saillie : d°
Largeur : d°
Nez : dos : tr. Bt cave
base : horizontale
hauteur : moyenne
saillie : d °
largeur : d °
Taille : 1 m 71
Renseignements physionomiques complémentaires : lèvre supérieure épaisse et débordante.
Détail services et mutations diverses :
Inscrit sous le n° 19 du canton de Candé.
Condamné le 25/08/1904 par le tribunal de Segré à 6 jours de prison pour coups et blessures volontaires.
le 1er mars 1911 par le tribunal de Segré à 50 francs d'amende pour chasse sans permis en temps prohibé.
Dirigé le 10/10/1911 sur le 2ème régiment d'artillerie coloniale, arrivé au corps le 11 /10/1911 au 2ème C servant.
Réformé temporairement 2è catégorie bénéfice du doute le 7/02/1912 par la commission spéciale de Cherbourg pour troubles cardiaques suite de rhumatisme. Condamné par jugement de défaut du tr de Segré du 24 novembre 1912 à 50 francs d'amende. Confiscation du fusil de chasse sans permis.
Déclaré propre au service armé par décision du juge de la commission spéciale de réforme d'Angers du 7/01/1913. Dirigé le 8 février 1913 sur le 2ème régiment d'artillerie coloniale , arrivé au corps le 9/02/1913 et 2e canonnier servant lediitjour , maintenu sous les drapeaux par application de l'art. 33 de la loi du 21/03/1905.
Passé dans la réserve de l'armée active le 8 /11/1913. Certificat de bonne conduite accordé.
Rappelé à l'activité. Décret de mobilisation générale du 1/08/1914, arrivé au corps le 3/08/1914 au 33 e Régiment d'artillerie de campagne le 26 mai 1915 en éxécution de la note de service de g.g.g n° 3340 du 9/05/1915 . Passé au 38e régiment d'artillerie lourde le 27/02/1917. Passé au 145 e régiment d'artillerie lourde le 1/03/1918 (DM 4020 du 15/02/1918).
Brigadier le 10/12/1918.
Mis en congé illimité de démobilisation 6e échelon 1232 le 18/04/1919 par le 23e d'artillerie. Se retire à Pruillé (Maine -et-Loire).
Affecté au 9e B d'ouvrier d'artillerie le 1/10/1922. P 4802 du 1/05/1922.
Corps d'affectation :
Armée active : 2e Régiment d'artillerie coloniale. Matricule ou au répertoire 99639.
Disponibilité de réserve de l'armée active :
2 e Régiment d'artillerie coloniale
33 e Régiment d'artillerie
4 e Régiment d'artillerie à Besançon
38 e Régiment d'artillerie
145 B d'artillerie lourde.
Armée territoriale et sa réserve
9 B d'artillerie
Hôpitaux : Plans multiples. Thorax. Annulaire droit. Genou gauche. Jambe droite par grenade.
Hôpital mixte de Bauxrat 12/04/1916 au 21/05/1916
Obus omoplate. G. cuisse gauche par éclatement prenalière (?)
Hôpital complémentaire 28 d'Angers 12 /03/1916 au 22/11/1916
Campagne contre l'Allemagne
aux armés : du 4/08/1914 au 31/08/1916
Intérieur : du 1/09/1916 au 23/01/1917
En Orient : du 24/01/1917 au 09/06/1918
Intérieur : du 10/06/1918 au 30/09/1918
Aux armés : du 01/10/1918 au 18/04/1919
Blessures , actions d'éclat :
Décoration et C le 16/09/1916
Citation 182 de la 62e D de la 2e servt.
Edouard Charles de la 122e B de la 58 du 4e R "pendant les combats du 28 août au 03/09 a fait preuve de courage et de sang-froid en assurant le service de sa pièce malgré un violent bombardement de l'ennemi, a été blessé à son poste de combat. Croix de guerre avec étoile de bronze.
Blessé le 30/08/1916 à Poutiers secours et atteint de plaies multiples par éclats de bombes , de l'arcade sourcilière gauche , de l'épaule et du flanc du même côté ,de la cuisse gauche et du creux poplité droit.
Promu au grade de chevalier de la légion d'honneur par décret du 19/07/1948. JO du 28/07/1948 pour prendre rang du 03/02/1947.
Localités successives habitées :
15/02/1912 : Louvaines (à la Binardière)
07/10/1912 : Aviré (à la Morière)
14/04/1919 : Pruillé
21/09/1919 : Nueil s/Passavant
19/09/1922 : Cheffes
03/12/1928 : Bécon-les-Granits (la Paqueraie)
12/11/1937 : Villemoisan
(A noter : les condamnations pour défaut de permis de chasse et coups et blessures volontaires ont été rayées sur le registre matricule. Je présume que le fait d'avoir été blessé à la guerre annulait ces condamnations.
Baptiste , son frère, a aussi sur son registre matricule des condamnations rayées. Je pensais qu'il s'agissait d'une erreur du rédacteur mais je comprends plutôt que ces condamnations ont été annulées pour bonne conduite en temps de guerre).
Il est précisé sur le registre matricule de Charles, que les blessures de guerre conjuguées à ses rhumatismes ont abouti à une impossibilité d'accomplir les actes essentiels de la vie. Il est invalide à 100 %.
Charles Borromée est fêté le 4 novembre.
Charles Borromée naît en 1538 dans une famille noble en Italie du Nord. Après avoir obtenu un doctorat en droit civil et un doctorat en droit canon (le droit écclésiastique) , il est nommé administrateur de Milan et cardinal par son oncle, le pape Pie IV, ce qui lui confère de nombreux revenus et privilèges. A plusieurs reprises, Charles envisage, avant d'en être dissuadé, de renoncer à sa charge pour se faire moine.
Il fut un acteur de la Contre-Réforme. Il participe aux travaux du concile de Trente. Organisé de 1545 à 1563, dans le cadre de la Contre -Réforme, celui-ci s'attache à définir les dogmes sur lesquels porte la contestation développée par la jeune religion protestante et à renforcer la discipline au sein de l'Eglise catholique. Ce qui va entraîner la reconquête spirituelle, par la papauté , de la Bavière, de la Pologne, de la Rhénanie et la Silésie. Charles prend notamment une large part à la rédaction du Catéchisme romain.
En 1563, il est nommé évêque de Milan. Charles distribue des secours aux pauvres, particulièrement éprouvés lors de la famine qui sévit en 1570 et lors de la peste qui survint en 1576, ne s'accordant que de courtes nuits et des repas frugaux.
Il invente à l'intention des laïcs , les cours d'instruction religieuse dispensés le dimanche. Charles fonde une nouvelle congrégation, les oblats (laïcs qui ne prononcent pas de voeux) de Saint Ambroise. Toutes ces réformes menées au nom de principes moraux lui valent de solides inimitiés (ses ennemis envisagent même de l'assassiner).
Il ne rédige aucun grand texte spirituel , mais s'intéresse à l'architecture, à la philosophie et à la musique. Il joue lui-même de la viole. Après avoir mené une existence exemplaire et simple, sans faste et consacrée à la charité, Charles meurt épuisé en 1584. Il est enterré dans la cathédrale de Milan et sera canonisé en 1610.
En germanique , Carl latinisé en Carolus , homme fort et vigoureux. En ancien français , charlet : mesure de grains.
Le prénom Charles rappelle Charlemagne. C'est un prénom porteur de royauté, de capacité à être chef. Il est porté par de nombreux rois de France , par sept empereurs d'Allemagne et par des souverains espagnols, suédois et anglais. Ce prénom semble avoir porté malheur à de dix rois de France : Charles III mourut en prison ; Charles VI devint fou , trahi par son épouse Isabeau de Bavière ; Charles VII conserva de justesse son royaume grâce à Jeanne d'Arc; Charles VIII décéda à 28 ans et Charles IX à 24 ans lors de la Saint Barthélémy. Charles X , le dernier Bourbon fut chassé de France en 1830. De qui ne veut-on pas oublier la mémoire qui a pu être royale ? Pourquoi Charles est-il écarté du clan ? L'étymologie de Charles rappelle qu'il doit être un homme viril et fort soit pour réhabiliter un ancêtre qui ne l'a pas été soit pour faire perdurer une mémoire dont est fier. Le message que l'inconscient reçoit est clair : soyez le supérieur, le chef , la tête pensante, celui qui décide. Voyez des mémoires de prisonniers, d'exilés, de bannis du clan , d'un ancêtre qui a vécu la terrible nuit de la St Barthélémy. Quel aïeul a convoité honneurs et profits ? En jouant avec les lettres des prénoms , nous obtenons différentes combinaisons : c'est Arles -Lâcher -lâchés - Les races d'homme- Rachel -l'arche. Qui aimait la chasse, la musique , avait un grand sens de l'organisation, pourchassait les abus ? Des métiers sont à rechercher : postes dans l'administration, banque ou en rapport avec l'argent , mais aussi des musiciens, des professeurs , des catéchistes, des archers ou rapports aux arcs, des arquebusiers et bien sûr des "Charlet" qui pèsent le grain, des marchands de graine.
L'Italie, la Suède, l'Espagne, l'Angleterre, la Russie, la Hongrie mais aussi l'Aveyron ou la ville de St Etienne peuvent être des panneaux indicateurs. N'oublions pas la ville de Milan ou l'oiseau à la vue perçante et à la grande envergure pour voir les événements avec beaucoup de recul.
Cherchez des Auguste, Jeanne, Henri, Etienne et Catherine.
Le prénom est lié aussi à l'argent : cher. Peut-être, un ascendant était-il avare, ce qui se traduirait dans la descendance par des problèmes de varices. L'argent est une énergie qu'il faut faire circuler. Il symbolise les liquides et l'alcoolisme, la mère , l'inconscient, la libido. Voyez si vous avez des ascendants qui font circuler l'argent : des commerçants, des financiers, des banquiers. Son élément est l'eau : "de l'argent liquide". Les chars sont présents dans le prénom : parle- t-on de chars de guerre, de carnaval ou de charrette de paysans ?
Deux prénoms sont visibles dans Charles : Carl ou Karl , mémoire allemande ? et Rachel - mémoire juive ? Dans la Bible, Jacob attend deux fois 7 années , soit 14 ans, avant de pouvoir épouser Rachel. Cherchez des unions "galères", les problématiques de mariage. Voyez des mariages entre beaux-frères et belles -soeurs, des héritages mal répartis dans une fratrie , source de conflits. Un travail a t'il été accompli sans contrepartie financière, mais en échange d'un gain affectif ?
(source : symbolique des prénoms transgénérationnels de Annie Tranvouëz Cantele. Editions Quintessence).
Sainte Emerance est fêtée le 23 janvier. Elle est surtout vénérée dans le Maine-et-Loire.
Emerance était une sainte romaine , soeur de lait de sainte Agnès. Le 23 janvier , alors qu'elle priait sur la tombe de sa soeur , elle fut lapidée par des soldats romains à coup de pierres après avoir montré beaucoup de bravoure. Elle avait 13 ans. Sa mort se situerait vers 303. On l'invoqua alors pour avoir du courage et lutter contre la peur. Comme la peur donne souvent des maux de ventre , des coliques , on l'invoqua aussi pour tout dérangement intestinal.
3 sites ont recueilli les reliques de la sainte : la Pouëze, les Carmes d'Angers et le Longeron.
A la fin du XI siècle, Louis XI convoitait l'Anjou pour agrandir le royaume de France. Il aimait y chasser avec son ami Louis de Beaumont , seigneur du Plessis-Macé tout en surveillant l'héritage.
Au cours d'une partie de chasse en forêt de Longuenée qui s'étendait alors jusqu'au Plessis-Macé, Louis XI fut pris de violentes coliques. Jean Bourré, son trésorier, seigneur du Plessis-Bourré qui l'accompagnait lui conseilla d'invoquer sainte Emerance qui avait un oratoire à la Pouëze, village tout proche et qui guérissait les maux de ventre. Il l'implora et fut guéri. Il promit alors de construire une chapelle à la place de l'oratoire. La chapelle fut construite en 1472. Une cérémonie a lieu autour de la date du 23 janvier chaque année.
L'étymologie d'Emerance serait "celle qui mérite".
Je possède le carnet où ma grand-mère notait des poésies, des citations qu'elle appréciait.
Voici la première page de ce carnet :
Une photo de ma grand -mère paternelle à l'âge de 28 ans. Elle a noté la date au dos de la photo : 26 mars 1926.
Emilienne est le féminin d'Emilien. Elle a pour patronne la tante du pape Grégoire le Grand fêtée le 5 janvier. Emilienne succède à la forme médiévale Emeline (qui a pour patronne une solitaire du XII e siècle fêtée le 27 octobre).
Vient du latin emilius, venant sans doute du grec aimulos = séduisant. Saint Emile fut martyr pour sa foi en Afrique du Nord vers 250 et est fêté le 22 mai.
Emilien a pour patron céleste un berger appelé par Dieu qui laissa son troupeau et se retira dans un ermitage. Grand amateur de musique, il serait mort centenaire vers 574 et est fêté le 12 novembre.
Baptiste est inhumé à la nécropole nationale "Le Mont Frenet" (Marne). Cette nécropole créee en 1915 est située en pleine campagne à environ 15 km de Châlons-en-Champagne. Sa tombe porte le n° 1838. 2282 français sont inhumés dans cette nécropole.
L'an 1901 le 4 novembre 9 h et demie du matin, devant nous Citoleux Alfred , conseiller municipal, remplissant par délégation les fonctions de maire et officier de l'état-civil de la commune de Brain-sur-Longuenée, arrondissement de Segré , Maine et Loire sont comparus à notre mairie , salle ordinaire du mariage, les portes étant ouvertes au public :
le sieur Gentilhomme Louis, Henri, domestique âgé de 31 ans, né à Brain-sur-Longuenée le 20 novembre 1869 ainsi qu'en font foi les registres de notre mairie consultés à cet effet, domicilié à Brain-sur-Longuenée , célibataire, fils majeur de feu Gentilhomme Constant décédé à Brain-sur-Longuenée le 25 janvier 1881 ainsi que le prouvent les registres de notre mairie consultés à cet effet et de Marie Richard , journalière, domiciliée à Brain-sur-Longuenée ici présente et consentante au mariage
et mademoiselle Edouard Marie , domestique, âgée de 22 ans, née à Chazé-sur-Argos le 2 novembre 1879 ainsi que le prouve son acte de naissance qui a été annexé, domiciliée à Brain-sur-Longuenée , célibataire, fille majeure de Frédéric Edouard , cultivateur et de Marie Thibault, cultivatrice, domiciliés à Chazé-sur-Argos ici présents et consentants au mariage , lesquels nous ont requis de procédér à la célébration du mariage projeté entre eux dont les publications ont été faites à la porte extérieure de notre mairie le dimanche 20 et 27 octobre 1901.
Aucune opposition au dit mariage ne nous ayant été signifiée et faisant droit à la réquisition des parties après avoir donné lecture de toutes les pièces sus mentionnées et du chapitre sixième, titre cinq du code civil, intitulé du mariage, nous avons demandé aux futurs époux s'ils voulaient se prendre pour mari et pour femme , chacun d'entre eux ayant répondu séparément et affirmativement , nous avons prononcé au nom de la loi que les dits Gentilhomme Louis , Henri et Edouard Marie sont unis par le mariage.
Les époux ainsi que les personnes qui autorisent la présente union nous ont déclaré qu'il n'existait entre eux aucun contrat règlant les conditions civiles du mariage.
De tout quoi fait publiquement avons dressé acte en présence de 1° Gentilhomme Constant, cultivateur, âgé de 33 ans , demeurant à Brain-sur-Longuenée , frère de l'époux, 2° Derouet Jean , journalier, âgé de 46 ans demeurant à Brain-sur-Longuenée , frère de l'époux , 3° Edouard Sévère , cultivateur , âgé de 21 ans , demeurant à Chazé-sur-Argos , frère de l'épouse , 4 ° Dupont Joseph , cultivateur , âgé de 29 ans , demeurant à Brain-sur-Longuenée , ami de l'épouse.
Et après lecture publique, les époux et épouse , la mère de l'époux , le père de l'épouse , le premier, le troisième et le quatrième témoin ont signé avec nous le présent acte, la mère de l'épouse et le deuxième témoin ont déclaré ne savoir.
Voici les signatures de l'acte de mariage d'Edouard Marie et de Gentilhomme Louis.
(On remarque qu'un des témoins Derouet Jean est cité comme frère du marié alors qu'il ne porte pas le même nom.)
Cette photo a été prise à Angers. Connaissant le contexte de cette photo, je peux préciser l'âge de ma grand-mère paternelle au moment de cette photo. Elle a 50 ans.
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