Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 22:27
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS
RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS

RUES AUTOUR DE LA PLACE DU TERTRE SAINT-LAURENT A ANGERS

Nous vivions rue Belle-Poignée, au-dessus de la place du Tertre : quartier pas vraiment pauvre, peuplé de travailleurs, gens simples. Mon père partait tous les matins à l'atelier, ma mère s'occupait des enfants et de la maison, faisait des travaux de couture à façon.

En 1952, j'avais 8 ans. Comme ceux de mon âge, en dehors de l'école Sainte Geneviève où nous étions scolarisés, nous passions notre temps dans la rue. C'était notre terrain de jeux, sauf par intempéries.

Notre jeu favori était la planche à roulettes : petite planche solide, deux carrelets en bois, 4 vieux roulements à bille chinés près d'un mécanicien et une ficelle. Ah, j'oubliais : un boulon pour faire pivot, et roulez carosse ! Assis sur elle, la dirigeant avec la ficelle, nous dévalions la rue Malsou. Au niveau du Tertre, nous tournions à gauche pour ralentir. Mais nous pouvions aussi nous laisser entraîner et continuer par la rue Auguste Michel jusqu'au boulevard. Malgré la circulation faible, c'était dangereux. Le jeudi, l'aumônier du patronage disposait des bouteilles en quinconce sur une partie de la rue pour une descente lente en zigzag. Plus sécurisant mais moins attrayant. 

Dans cette même rue, nous jouions à "chat perché", "aux gendarmes et au voleurs", à la "balle au prisonnier", aux "billes", au "cerceau"avec de vieux pneus de bicyclettes. Par mauvais temps, le patronage se passait à l'école , où l'on nous montrait la lanterne magique, image par image. On faisait parfois un loto. la venue d'un marionnettiste, Mr Vielle, nous comblait de joie. 

 

Propos recueillis par : J. Dénéchère A. Tresvaux.

 

(les photos photo n° 1 et 2 : la rue Belle Poignée,  photo n° 3 : la rue Auguste Michel, photos 4, 5 , 6 , 7, 8: rue Malsou, photo n° 9 : le Tertre Saint-Laurent) , photo n° 10:place du Tertre Saint-Laurent. Cliquer sur les photos permet de les agrandir)

(extrait du journal des habitants d'Outre Maine)                  

  

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 11:40
5  RUE SAINT DENIS ANGERS

5 RUE SAINT DENIS ANGERS

RUE SAINT DENIS / VUE PRISE DE LA PLACE DU RALLIEMENT

RUE SAINT DENIS / VUE PRISE DE LA PLACE DU RALLIEMENT

Article du Petit courrier 1908 

 

Une transformation va s'opérer au centre de la ville , laquelle doit nous surprendre, on se rappelle , en effet, que lors de la modificationh de la place du Ralliement, il fut question d'ouvrir une voie partant de la rue des Lices pour aboutir directement à la dite place. Un obstacle, qui soi-disant, était insurmontable. 

Mais dans l'air, il existe un élément qu'on désigne sous le nom de fatalité, destinée, hasard, n'importe ! Appelaz-le comme vous voudrez.Cette force invisible a une volonté contre laquelle les hommes et les choses ne peuvent rien:s'il se produit un événement inattendu et qui semblait irréalisable , on en accepte la solution sans contrainte en disant comme dans le Coran: c'était écrit ! Donc aurons-nous le carrefour Saint Julien ?

Cette voie nouvelle va faire disparaître les derniers restes d'un lieu intéressant au point de vue historique. Citons d'abord la chapelle Saint Denis qui s'élevait où se voir le n° 5 de la rue Saint Denis , faisant l'angle de la rue du "Puits rond", actuellement rue des Angles, dont la construction remontait croyait-on au-delà du VII siècle, René le Devin, enquêteur d'Anjou, né à Angers en 1520, y était enterré.

Comme on le voit, il n'y avait que la traversée de la rue pour se rendre à Saint-Julien. Cette église fut d'abord une abbaye fondée par Saint-Lézin, évêque et comte d'Anjou vers l'an 600, placé sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste. Puis le nom de Saint-Julien, premer évêque du Mans, lui vint populairement, sans aucune dédicace, d'une petite aumônerie, attenant à la grande porte de l'église, où se conservait un bras du Saint.

Cette église possédait beaucoup de reliques, notamment le doigt de Saint -Jean-Baptiste avec lequel il montra J.C en disant : "Ecce Agnus Dei" et que Saint Maimboeuf avait obtenu du pape Saint-Grégoire. Saint -Lézin y fût enterré et d'autres notables. L'église Saint-Julien avait aussi son cimetière;il est donc probable que l'arasement du sol va mettre à découvert quelques curiosités archéologiques ?

Cette église n'avait rien de remarquable si ce n'est qu'elle ait été bâtie par Saint-Lézin, homme d'un rare mérite, que les Angevins avaient adopté pour patron. Ainsi que le fait judicieusement remarquer Jean Bodin, la Collégiale, qui remplaça les moines de Saint-Jean-Baptiste, on aurait beaucoup mieux fait de lui donner le nom de son bienfaiteur.

Malgré de nombreuses recherches, il n'a été trouvé aucun indice qui prouve que ce soit Saint-Lézin qui ait introduit en Anjou l'exploitation du schiste tégulaire, de l'ardoise proprement dite, mot qui dérive probablement du mot "Ardésia", nom latin de la ville d'Ardes en Irlande, pays où ont été tirées les premières ardoises. Il faut donc s'en tenir à la légende que voici:

L'agriculture n'était pas encore comme nous le voyons aujourd'hui. Les blés semés, les laboureurs n'ayant plus rien à faire, se réfugiaient dans les villes, augmentant ainsi le nombre de nécessiteux.

C'est alors que Saint-Lézin pour occuper ces désoeuvrés, leur fit extraire de la pierre. Tout en surveillant les travaux, il remarqua que le schiste pouvait se diviser en lames assez minces, pour produire l'ardoise et remplacer la tuile. Quelques essais heureux furent faits. Une industrie nouvelle était dès lors créee en Anjou. 

Il paraît surprenant qu'à Angers, nous n'ayons pas une rue au nom de Saint-Lézin, qui d'après les traditions, fut incontestablement un homme de mérite.

Et voici l'extrait d'une notice écrite par un nommé Houfuaglius, de passage en notre cité vers 1561. Ce nom d'origine allemande ou hollandaise voudrait dire "clou de fer à cheval". 

"En outre, les Angevins ont esté de tout temps fort adonné à la piété. Ils se sont vaillamment maintenus en la foy catholique et se sont tousiours tenus fermement à la doctrine et détermination de l'Eglise. Ils ont été appelez à la foy chrétienne au temps que Sainct-Julian s'estant retourné, s'en retournant au Mans, y preschoit le Sainct Evangile, y laissa pour evesque et successeur son compagnon nommé Defensor, homme qui reluisoit en doctrine et saincteté de vie. 

Aucuns disent que ce Sainct Defensor donna son chasteau à Sainct-Julian, à cette condition toutefois que, du lieu profane, il en fit un lieu sainct et sacré"

"Defensor fut le premier evesque d'Angers".

Ce passage est un peu nuageux, parce qu'on se demande où était le château de Defensor ? Peut-être était-il attenant à l'abbaye de Saint-Jean-Baptiste ? Et ensuite, pourquoi Saint-Julien quitta t-il Angers pour se rendre au Mans, dont il fut le premier évêque ?Autant de questions difficiles à résoudre ?

Enfin, actuellement ce qui intéresse le plus les Angevins, c'est que nous allons avoir un nouveau changement dans un quartier déjà bien mouvementé. La place du Ralliement aura un rayon de plus.

E.Lambert

 

(tiré des ouvrages de Péan de la Tuilerie, Jean Bodin, Aimé de Soland)

 

        

                                  

     

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 06:39
L'église saint Joseph Angers vue de la rue des Arènes
L'église saint Joseph Angers vue de la rue des Arènes
L'église saint Joseph Angers vue de la rue des Arènes

L'église saint Joseph Angers vue de la rue des Arènes

Partager cet article
Repost0
27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 08:16

Les Jubeaux à Denée , village où ma grand-mère maternelle Agnès Hubert (épouse Catherine) est née et a passé son enfance.    

Partager cet article
Repost0
1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 22:04

Décès de Marie Barbe Clément épouse de Louis Hubert le 27 décembre 1834. 

 

(pour rappel : ma grand-mère maternelle : Agnès Hubert épse Roger Catherine, née le 3 septembre 1902 à Denée 49 /son père Emile Hubert né le  19 octobre 1872 à Angers né de père inconnu et d'Albertine Hubert vve Lelong née le 12 juillet 1844 à Angers/ le père d'Albertine Hubert : Louis Hubert né le 17 septembre 1799 à St Georges sur Eure (28) epx Perdriau Anne née le 12 mai 1803 à Angers/ le père de Louis Hubert epx Perdriau Anne : Louis Hubert né à Morancez (28) le 3 septembre 1765 et époux de Marie Barbe Clément dont voici l'acte de décès :

 

Du 28 décembre 1834 à 8 h du matin, acte de décès de Marie Barbe Clément âgée de 70 ans née à Sandarville le 1 septembre 1764, journalière, domiciliée à Illiers veuve de Louis Grégoire Hubert et fille de feus Jean Clément et de Christine Cochon  sa femme, décèdée hier à 3 h de l'après-midi en son domicile à Illiers, constaté par nous juge adjoint de la mairie de la commune d'Illiers, officier de l'état-civil de la commune d'Illiers par arrêté le 1er septembre 1832 par la déclaration à nous faite par Armand Désiré Drouin âgé de 38 ans, mégissier et de Etienne Aubert âgé de 30 ans ouvrier tanneur tous deux domiciliés à Illiers, témoins qui ont signé le présent acte.

 

Marie Barbe Clément est donc née à Sandarville, village situé à 10 km d'Illiers et a vécu une partie de sa vie à Illiers. Illiers est située sur les rives du Loir à 25 km de Chartres. Le 9 avril 1971, Illiers a été rebaptisée Illiers -Combray pour le centenaire de la naissance de Marcel Proust (voir la vidéo jointe à mon article). C'est une des rares communes française à avoir adopté un nom emprunté à la littérature. On peut citer Le Plessis Picquet rebaptisé en Plessis-Robinson en référence indirecte à Robinson Crusoé. Illiers-Combray est le berceau de l'oeuvre de Marcel Proust, le village idéal de son enfance décrit dans son cycle romanesque "A la Recherche du Temps Perdu". La ville abrite la maison de tante Léonie devenue aujourd'hui un musée consacré à l'auteur où l'atmosphère décrite Du Côté de chez Swann a été préservée.                            

Partager cet article
Repost0
28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 10:17
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers
La Maison d'Adam à Angers

La Maison d'Adam  

 

Elle s'élève à l'angle de la place Ste Croix et de la rue Montault, ainsi baptisée actuellement du nom du premier évêque concordataire d'Angers, alors qu'elle s'appelait autrefois la rue de Poulairie, plus récemment de l'Oisellerie, nom caractéristique puisque c'était la rue des pâtisseurs-rôtisseurs, autrement dit des "chaircuitiers", marchands de comestibles très achalandés.

C'est un type très caractéristique de la technique de construction du XV siècle, dans laquelle de fortes pièces de bois réunies entre elles par des pièces secondaires forment des assemblages compliqués, sont l'armature dont les interstices sont remplis par de la maçonnerie.

Elle doit vraisemblement son nom de "Maison d'Adam" (encore appelée "l'Arbre de Vie") en ce que le pilier maître portait une figuration d'Adam et Eve de chaque côté du pommier légendaire en costume fort léger, suivant un dessin conservé à la Bibiothèque municipale d'Angers. Adam et Eve trop mal habillés, ne résistèrent pas aux intempéries de l'époque de la Révolution et disparurent. On ne tenta pas la restauration. Seul le pommier , pleine production perpétuelle, résista héroïquement aux siècles mais il a subi quelques petites réparations d'entretien. Peut-on aussi penser que le nom de l'immeuble lui aussi serait venu d'un marchand cossu qui tint un rôle important dans le commerce local, car il fut juge-conseil en 1711 nommé Michel Adam, lequel s'en rendit acquéreur en 1714 ?

Peut-être faut-il allier les deux souvenirs, ou Adam -le marchand- eut-il la coquetterie de vouloir habiter une maison déjà connue sous son vocable ? Excellente publicité par ailleurs : les meilleures marchandises sont à la Maison d'Adam, Adam propriétaire !

Ce ne sont pas seulement les Angevins dont la Maison d'Adam retient l'attention. Nombreux ont été les artistes qui l'ont étudiée. Il n'est point de touristes qui passant à Angers, ne s'arrêtent à la contempler. Elle est mentionnée dans tous les guides et trouve sa place dans les ouvrages d'art.

C'est en effet toute sa façade qui est décorée de sculptures fort curieuses et d'une excellente facture. Nous n'en referons ici ni inventaire, ni description mais que de verve d'ailleurs fut apportée dans l'embellissement de la façade de cette demeure bien que le choix de certains sujets à leur exécution soient en marge de la décence ! Nos aïeux n'y voyaient point grand ennui. Ils appelaient ça des "jozeutez" et ils laissaient faire sans songer à mal.

Hélas! La pauvre Maison d'Adam inspire aux amateurs de l'art, à ceux qui ont le souci de conserver quelques souvenirs d'autrefois, surtout lorsqu'ils sont aussi caractérisés, beaucoup de soucis.

La façade sur la place Ste Croix exposée aux vents d'ouest, qui n'a plus comme au temps où elle fut élevée les constructions voisines pour la protéger, a subi de rudes assauts. Des trois sculptures que nous reproduisons , deux joueurs d'instrument, le joueur de "pibôle" et un joueur de musette ainsi que les deux amoureux, seul le joueur de "pibôle" mieux abrité sans doute est resté intact mais le joueur de musette a perdu un peu du corps de son intrument dont il ne reste plus que l'embouchure et le pavillon. Les débris de ses doigts cherchent vainement les trous servant à fournir les sons. Quant aux amoureux, le soldat aurait besoin de soins. Voilà des détails importants mais il y a beaucoup d'autres coins de cette façade qui souffrent. Il faudrait le rebouchage complet des fentes et une peinture soignée. Et alors la vieillle demeure repartirait joyeuse vers de nouvelles années. Mais il est temps que l'on s'en préoccupe , d'autant plus que c'est un monument historique sur lequel l'Administration des Beaux-Arts a un droit et un devoir de regard et de sollicitude. 

 

Article du Petit Courrier en 1941    

(Les photos jointes à l'article sont visibles sous forme de diaporama) 

  

        

Partager cet article
Repost0
25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 20:39
Partager cet article
Repost0
10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 10:35

L'ennui ! Ce petit mot d'apparence bénigne pourrait se comparer au phyllorexa. Comme lui, il est insaississable, il ne vient d'on ne sait où; ses ravages sont terribles et ses victimes de plus en plus nombreuses chaque jour. Or, vous m'avouez, ma chère Simone, être l'une d'elles, et après m'avoir décrit les progrès du mal, vous ajoutez amérement : "Je deviendrai neurasthénique ou folle, si je reste plus longtemps dans ce trou de province, sans fêtes, ni plaisirs d'aucune sorte ! ". Faut-il le dire, malgré ses phrases élégiaques et ses grands airs blasés, votre épître m'a fait sourire. Il n'était pas besoin de tant de préliminaires pour me convaincre que le phylloxera de ma génération a trouvé en vous un terrain propice à l'éclosion de ses germes. Ennuyée, morose, atteinte gravement, oui, vous êtes tout cela, ma pauvre amie, et bien d'autre chose que ma plume se refuse à écrire, mais neurasthénique ? ! N'essayez pas de vous bercer de cette illusion singulière, si fort à la mode en ce moment ! Après avoir été rayon de soleil, fée rieuse, se peut-il que vous méprisiez tous ces dons ?...C'est abaisser l'âme de la livrer en pâture aux sentiments vulgaires et l'ennui est par excellence le type du vulgaire puisqu'il suppose une absence complète de mentalité ou d'émotion. "B...n'offre aucun intérêt, me dites-vous, le sous-préfet ne reçoit pas ; le médecin, le notaire, l'avocat sont vieux et leurs femmes sont désagréables. Il n'y a personne dont la société puisse m'être une distraction ! "... En êtes-vous bien sûre ? Avez-vous essayé de découvrir sous une apparence révêche ou impénétrable le point sensible d'une âme capable de sympathie ? Ce n'est pas nécessairement parce qu'une personne est âgée ou laide qu'il ne faille s'attacher à elle...Un mot, un regard peuvent suffire !     

...Mais si je m'illusionnais, si vraiment vous ne pouvez rencontrer une amie, ce ne serait pas encore une raison de vous désoler et de crier à tous et à tout un ennui incurable. La vie, ma chère mignonne, n'est pas une fête continuelle et bien peu souvent le devoir et le plaisir marchent côte à côte. Vous alléguez vainement la difficulté de vaincre cette répugnance au travail intellectuel ou physique, qui vous fait rester oisive...Ces raisons-là ne sont que des mots ! D'autres que vous ont connu et connaîtront la période de souffrance où s'opère l'évolution de la jeune fille vers la femme et personne n'ignore ce qui se passe dans la chrysalide prête à devenir papillon. Vous pleurez parfois ? ...Les larmes importent peu, si en coulant, elles doivent faire éclore les fleurs nécessaires à la beauté du foyer ! Etre épouse, être mère, voilà le but naturel où doivent tendre vos désirs, et ce serait bien mal vous y préparer que rejeter déjà les obligations adhérentes...Songez un instant aux millions d'existences féminines écoulées sans joies, sans récompenses, sans merci ! Que de mères et d'aïeules s'usent et meurent à la tâche et n'ont jamais songé à déposer un fardeau trop lourd ! Leur jeunesse ne fut qu'un rêve, flétrie par les soucis et les peines, elle a passé; la vieillesse est venue et rien ne l'illumlne ni la console ! ...Evoquez ces héroïnes, comparez votre sort au leur ; après si vous l'osez, vous proclamerez votre ennui !

Mais je veux vous guérir et non vous gronder, Simone. Ni le coeur, ni l'esprit ne vous font défaut et vous aurez déjà compris, j'en suis certaine, la honte de vos plaintes sans cause. Regrettez vous encore le monde des fêtes ? Je vous dirais bien volontiers, comme à l'enfant brisant un jouet pour en voir le mécanisme : allez ! Regardez, jouissez avidement des plaisirs offerts ! parce que je sais bien Simone, que vous en reviendrez désabusée. "Ce n'était que cela !" direz-vous.  

Oui, rien que cela: des chants, des flatteries, des caresses, des fleurs cachant un serpent, le même qui séduisit autrefois Eve et perd aujourd'hui ses filles. Dans les bals, la tristesse et le deuil ne peuvent trouver place, la loyauté s'y étiole au contact de l'hypocrisie et la voix qui murmure la parole d'amour n'est souvent qu'une amère ironie. Croyez-le bien, Simone, la femme brillante et parée est belle sans doute, mais combien plus vous devez imiter celle qui ne dédaignant point les soins de la maison, sait orner à la fois son esprit et sa demeure ! L'ennui ne franchit pas le seuil du logis qu'elle habite et dans les heures pénibles, le seul souvenir du devoir suffit à élever son courage. Il est toujours possible, même dans la vie solitaire de se dévouer et de faire du bien. Essayez, donnez sans compter vos soins, votre travail. Que craignez vous, d'être méconnue ? Mieux vaut être dupe qu'égoïste, l'âme avide d'idéal peut tomber, mais non mourir...et là où rayonne une active charité, l'ennui n'étend jamais ses ailes.

 

Gaëlle Starlys 

30 juin 1904

 

(article paru dans le Petit Courrier en 1904)   

      

 

 

 

            

Partager cet article
Repost0
6 mars 2016 7 06 /03 /mars /2016 21:21
La Sainte Catherine aux Dames de France

La photographie a été prise en 1927 lors de la fête de Sainte Catherine aux Dames de France à Angers. 

Au centre le 1er prix (accordé aux coiffes), une silhouette de la cathédrale d'Angers.

A la droite, le prix d'originalité , la balance du coeur et de l'argent. 

La chaîne de grands magasins des Dames de France a été fondée en 1898. Le magasin des Dames de France à Angers a été fondé en 1906 et a fermé ses portes en 1987. 

Actuellement, la FNAC occupe les lieux (rue Lenepveu) 

 

 

   

 

 

Partager cet article
Repost0
29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 21:33

Il y a quelques années, dans un congrès de décentralisation, un voeu avait été émis-si mes souvenirs sont exacts-tendant à ce qu'il fut fait, pour chaque région, pour chaque département, une étude sur la formation et le caractère physique des populations. J'ignore ce qui a été accompli de ce programme. Mais, comme la plupart des voeux, celui-là n'a pas dû être réalisé entièrement. J'ignore aussi en ce qui concerne l'Anjou, si des travaux ont été publiés sur une pareille question. Le sujet est en effet très ardu. Il réclame de longues recherches dans les documents de l'histoire locale, de minutieuses observations. Il n'est pas facile, en effet, au milieu des mélanges qui se sont produits de plus en plus, par suite du développement des communications, de déterminer d'une façon précise, les origines de race d'une population.

Cette difficulté se présente en ce qui concerne le type angevin. Ainsi, le voyageur allemand, que j'ai interviewé dernièrement, est porté à admettre une influence anglaise dans ce type angevin; un de nos compatriotes pense au contraire que l'élément gaulois prédomine.

Sur cette question de race, un de nos lecteurs, M E. Lambert, a bien voulu m'adresser une lettre dont j'extrais les passages suivants:

Il écrit:

Si l'on croit voir le type de la vraie angevine, le type qu'on remarquait il y a quarante ans, alors que la ville  n'était que de 50 000 habitants, essentiellement angevins. Eh bien ! Il faut aller au marché aux légumes, là on remarquera la femme trapue, aux épaules carrées, aux mains larges et épaisses et l'on aura le vrai type de l'angevine. 

Quant à l'homme, il est de taille moyenne, également trapu et bien campé. A ce propos, je puis dire qu'autrefois, les lutteurs forains savaient qu'à Angers, il y avait des remparts qu'on ne remuait pas facilement. Demandez aux vieux angevins qui ont connu Rallu. 

j'avoue maintenant que la population est bien mélangée et je suis à me demander d'où vient cette tribu de grands hommes et de grandes femmes qu'on remarque depuis quelques années. Les cuirassiers qui ont tenu garnison assez longtemps ici et surtout après la guerre, le 11 e formé du 2 e carabiniers, sont peut-être restés parmi nous. 

E. Lambert

 

Comme on le voit, M E. Lambert présente des remarques fort intéressantes et détaille avec quelque précision le type de l'Angevin et de l'Angevine. Sincères remerciements à notre concitoyen pour cette communication.

 

J.M Simon

 

(article du Petit Courrier de 1907) 

 

   

 

   

   

 

            

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de heleneedouardgenealogie.over-blog.com
  • : Blog de généalogie
  • Contact

Texte Libre

Recherche

Archives

Liens