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26 février 2016 5 26 /02 /février /2016 22:24
Archytas de Tarente

400 avant JC vivait à Tarente un homme illustre entre tous, philosophe, astronome, général, choisi 7 fois comme chef d'Etat par ses concitoyens, Archytas de Tarente. 

Vous vous étonnerez sans doute de vous voir parler d'un homme aussi grave, dans une page d'enfants. Le motif de ce "papier" est qu'Archytas a inventé, entre autres choses, 3 jeux d'enfant qui ont contribué à notre bonheur et pour certains d'entre vous continuent ce rôle. 

Le premier est le hochet. Il faut croire que notre savant était surtout un excellent père de famille car il faut une dose de patience et une véritable abnégation pour tolérer de pareils instruments autour de soi. Il est vrai qu'il ne connaissait pas la portée de son invention ! Les premiers hochets ne ressemblaient que de fort loin à ceux d'aujourd'hui. Ils se composaient d'une sorte de croissant, d'une lyre parfois, dont les deux branches étaient réunies par de petites baguettes de métal sur lesquelles on enfilait des disques en cuivre ou en argent. Le tout était fixé à un manche et lorsque l'enfant secouait son instrument, il se produisait une musique argentine du plus délicieux effet. Je ne puis cependant affirmer que les parents en jugeaient toujours ainsi.

Les hochets de notre temps composés d'une sphère de celluloïd renfermant quelques petites particules lourdes sont plus discrets, heureusement, mais moins artistiques. 

La deuxième invention d'Archytas de Tarente est la crécelle, elle aussi, instrument de musique du premier âge, et instrument de torture pour les oreilles des parents. Je n'ai pas à vous décrire le fonctionnement de la crécelle. Vous savez tous comment une petite lamelle de bois surélevée par les dents d'un pignon et se rabattant sur un bloc de bois, produit un sonore craquement. Chose curieuse, ce jouet est devenu , aux premiers siècles, un objet liturgique, destiné à remplacer les cloches des églises aux époques où il était interdit de les sonner. La crécelle a retrouvé aujourd'hui , pour notre malheur, son rôle primitif. 

La dernière invention d'Archytas qui nous intéresse, est celle du cerf-volant, du moins je le suppose. En effet, les historiens de l'époque nous parlent avec force détails et en termes admiratifs d'une colombe mécanique due à l'illustre savant. Cette colombe mécanique, étant donné qu'on ne connaissait aucun moteur en ce temps lointain, ne pouvait être autre chose qu'un cerf-volant ou peut-être une sorte de planeur. J'opine en faveur de la première hypothèse, plus vraisemblable.

Ne croyez pas qu'Archytas de Tarente se soit contenté de découvertes destinées aux enfants. Il a inventé la vis, la poulie, que sais-je encore ? Mais nous autres enfants et jeunes gens, lui devons un grand tribut de reconnaissance pour avoir daigné mettre ses connaissances et son intelligence à contribution pour nous amuser. 

 

Article paru dans le Petit Courrier en 1934

 

(En fait, la colombe volante d'Archytas de Tarente fut le premier objet volant autopropulsé de l'Antiquité. Il se composait d'une coque légère mais résistante qui avait la forme approximative d'une colombe ou d'un pigeon et qui contenait une vessie de gros animal. Le pigeon aérodynamique était placé contre une chaudière étanche, dont l'ouverture était raccordée à celle de la vessie (on pouvait utiliser aussi un cylindre à air comprimé). Lorsque la pression de la vapeur ou de l'air dépassait la résistance mécanique du raccord, le pigeon s'élançait et poursuivait son vol sur quelques centaines de mètres, sous l'effet de la pression du gaz comprimé éjecté de la vessie selon le principe de la réaction)

 

Source Aulu-Gelle "Les nuits attiques"           

        

          

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 23:28

Pompon était le chat de mes grands-parents maternels. Il est photographié ici dans la cuisine de l'appartement où mes grands-parents habitaient rue Choppin à Angers.   

Pompon
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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 20:06

"Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es" affirme le proverbe.

On pourrait aisément le transposer en disant "Dis-moi qui tu chantes..."car rien ne vaut, semble t-il, pour saisir l'âme d'une époque, que de se rapporter aux airs, mélodies et chansons qui ont sa faveur. Rien d'étonnant à cela d'ailleurs, n'est-il pas vrai, puisque la chanson populaire a toujours été l'exutoire par où fusaient les passions d'un peuple qui, sous certains régimes, n'avait, du reste, pas licence de les extérioriser autrement. Aussi n'est-il sans doute pas indifférent en ce moment où tant de docteurs se penchent sur l'âme française et s'inquiètent de connaître ses aspirations réelles, profondes , de s'inquièter de ce que chantent nos contemporains.

Mais auparavant, si vous le voulez bien, faisons un rapide retour en arrière aux fins de pouvoir mieux situer ensuite l'importance de l'interprétation que nous croirons devoir attacher aux airs en vogue actuellement.

Prenons donc le Français au lendemain de la guerre de 70, à un moment où l'amertume de la défaite et l'espoir plus ou moins avoué de la Revanche habitaient tous les coeurs.Que chantait donc à cette époque-là ? Des airs patriotiques justement, ou, s'ils n'étaient pas purement patriotiques, des airs dont un refrain, un couplet tout au moins, , faisait une allusion plus ou moins discrète à la plaie qui saignait au flanc du pays. A cette époque-là appartiennent en effet En rev'nant de la Revue..., Le Clairon de Dérolède, La Sentinelle de Fragerolles. A noter, en outre, que même dans les répertoires davantage "axés" - c'est le mot à la mode !" vers le sentimental ou le grivois, la note patriotique ne perdait jamais ses droits. Exemple: l'avant-dernier couplet de La Paimpolaise: "Pour combattre la Flotte Anglaise..." , encore qu'il s'agisse d'une allusion à un sentiment d'hostilité déjà heureusement périmé dans l'esprit du grand public (malgré Fadocha) mais demeuré persistant dans la traditionnelle âme Bretonne. Mais nous voici au début du siècle. La guerre de 70 est loin et la prospérité nationale encline à l'optimisme. Ainsi les réminiscences politiques amères se sont -elles faites plus rares. Par contre, l'âme populaire restée sentimentale en diable, continue à s'attendrir de langoureuses romances, dont le célèbre "J'ai tant pleuré pour toi" demeure le prototype achevé et arrache encore des larmes à nos parents lorsque la radio la diffuse à l'occasion de quelque concert consacré aux "vieux succès français". Par ailleurs, c'est l'époque -détail intéressant à consigner- où les premiers airs américains commencent à arriver en Europe et arrangés et adaptés à l'usage de la sentimentalité latine, à conquérir toutes les faveurs. Qui ne se souvient dans cet ordre du fameux Pas de l'Ours (Alexander Rag Time) de la Très Moutarde et surtout -ici nous nous adressons aux musiciens de cet étonnant Waiting for the Robert E. Lee qui dérouta les orchestres de brasserie dans lequel on trouvait déjà toutes les audaces rythmiques des jazz les plus audacieux qui ne devaient venir que plus tard. La note patriotique pourtant demeure. On la retrouve jusque dans le répertoire de Mayol qui est alors à l'apogée de ses succès et peu avant la guerre de 1914, Le Rêve qui passe, d'une très belle inspiration martiale, vient témoigner , une fois de plus, que les Français n'oublient pas. Ensuite, c'est la guerre. Ce qu'on chante pendant la guerre, vous le savez aussi bien que nous. D'abord la fameuse Madelon qui semble bien avoir droit aux honneurs de l'Histoire en raison des évènements que son joyeux refrain illustra. Puis d'autres refrains inspirés tout naturellement de la vie que menait aux Armées l'élite de la Nation. Tu l'reverras Paname, plus particulièrement dédié aux régiments de Paris. A nos poilus qui vont sur l'Front...etc. Ici encore, on voit très nettement que la chanson traduit les angoisses, les douleurs, les joies aussi, du peuple combattant.

Mais voilà l'après-guerre. C'est la ruée vers l'or et la fête.Tout le monde gagne de l'argent. La vie est belle. Et on veut prendre sa revanche sur les dures années de la guerre. La chanson,alors, se fait logiquement le truchement de ces sentiments et elle n'exalte plus guère que les jouissances matérielles, les plaisirs faciles. Plus exactement même, la chanson, la chanson française , elle qui a toujours traduit les états d'âme de notre race, s'efface devant le jazz nègre débarqué d'Amérique avec les soldats de Pershing : "La Fayette, nous voici !". En passant, réjouissons-nous en ! Réjouissez-nous de ce que notre pure et belle chanson française ait préféré abdiquer , rentrer dans l'ombre, s'effacer, plutôt que d'exprimer le lamentable prurit de joies vulgaires auxquelles nos foules se livrèrent au cours de ces années-là. Et de fait, seul le jazz nègre dont on ne saurait méconnaître pourtant l'incontestable apport rythmique aux vieilles de l'ancien continent mais ceci est affaire de technique et réservée aux seuls musiciens, seul le jazz nègre, disions-nous était apte à traduire l'esprit de l'universelle bamboche qui règna au cours des années qui suivirent immédiatement la guerre.

Et nous voici arrivés à l'époque actuelle et curieux de définir ce que chantent nos contemporains. Eh bien ! Soyons satisfaits car voici la constatation réconfortante que l'on peut faire. Le jazz nègre, s'il garde un certain nombre d'adeptes, est incontestablement en complet déclin dans la faveur générale du public.Tandis que la chanson française, au contraire, " revient " !  Et que chante-t'elle? Elle chante tout d'abord -notre tempérament ne perd jamais ses droits- l'amour et les choses du coeur. Mais elle chante aussi bien d'autres choses et notamment l'attachement au sol natal, c'est-à-dire à la patrie. Une soirée passée dans le premier music-hall connu, permet à n'importe qui de s'en assurer. Ainsi donc le redressement nécessaire se fait de lui-même dans les coeurs et les refrains qui s'élèvent à nos carrefours en témoignent sans doute possible. Brave peuple de France, va !

 

Louis Hamre

 

Article du Petit Courrier en 1938 

 

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 21:00
L'Histoire du Carnaval

L'histoire du Carnaval pourrait être l'histoire de la folie humaine. Depuis le jour où Adam et Eve débutèrent par la feuille de vigne, les costumes, les travestissements, les oripeaux et les masques qu'ont revêtu les hommes sont innombrables. A chaque instant, sous l'impulsion de passions nouvelles, notre espèce a changé de physionomie et de costume.Nous avons toujours en horreur le nu, c'est-à-dire la vérité.

L'homme métamorphosé par le déguisement, la figure couverte d'un masque peut se livrer sans honte à toutes les ardeurs de ses mauvais penchants.

Les historiens ont voulu voir l'origine du Carnaval un peu partout dans la légendaire séduction du serpent, dans l'apparition de Satan sous la forme d'un ange, dans la comédie de Jacob contrefaisant Esaü, dans la folie feinte de David pour tromper les Philistins ainsi que dans la fureur lycantropique du roi Nabuchodonosor. Volney nous a assuré que les Hindous avait carnavalisé le ciel en métamorphosant les astres en idoles terrestres. Après les avoir divinisés, ils adorèrent le Bélier, le Scorpion et le Taureau et ensuite ils adorèrent les idoles à face d'hommes.

De l'idole -masque à l'homme travesti, il y avait la distance d'un pas. Le Dieu du vin le lui fit franchir, car, dès l'origine, le Carnaval fut une institution religieuse , le chérubs en Egypte, les dyonisiaques en Grèce et les Bacchanales à Rome. Ces dernières ayant mis en péril la République par leurs désordres, le Consul Albinus Pastumius les supprima en l'an 526 av JC. Plus trivial et plus grossier, le Carnaval du Moyen -Age, fut moins dissolu. La Fête des Fous tenait encore des Bacchanales et des Saturnales Romains en même temps que des mystères joués sur des tréteaux à la porte des églises.

En une messe parodiée, diacres et sous-diacres se régalaient gloutonnement sur l'autel de saucisses et de boudins. Après quoi se déroulaient des scènes immondes traduites par le ciseau des sculpteurs sur nombre de cathédrales et de monuments gothiques. On ne doit pas être surpris de voir l'église transformée en théâtre et en salle de mascarades : les moeurs du temps expliquent ces bizarreries. Au Moyen-Age, l'église était universelle, en ce sens qu'elle contenait toutes les douleurs, toutes les joies et tous les espoirs de l'humanité. Mais le Pape Innocent III lança ses foudres contre la Fête des Fous qui ne put persister que jusqu'à la fin du XVI siècle. Mais le Carnaval a persisté, lui car aucun peuple primitif ou civilisé n'est exempt de cette folie originelle qui se traduit par des licences, des déguisements, des masques. "Noyez aujourd'hui les soucis dans le vin !" a dit Horace. "Demain nous nous remettrons en route !" Et tout le monde écoute ce conseil de sagesse épicurienne. Pour tous, le Carnaval est l'occasion de manifestations gastronomiques auxquelles le boeuf gras sert de base. 

A cette époque de l'année, le boeuf est dans toute sa bonté, comme disait Moncelet, pour lequel rien ne valait un bel aloyau. Rabelais a appelé le Carnaval la fête de Saint Pansard , que je ne vois pas bien à la droite du père. Les chroniques du XVI siècle nous parlent du boeuf villé, viellé ou viole parce les bouchers , principalement ceux d'Angers le couronnaient de violettes et le promenaient au son des violons et des violes.

Boucher d'Argis nous a laissé une description typique de la Fête de 1789. La Révolution supprima le boeuf gras mais l'Empire le ressuscita en 1805. La Préfecture de police , par la plume du préfet, le comte Dubois, lui octroya un règlement officiel. Le boeuf dit un des articles doit peser de treize à quatorze cent kilos, être richement empanaché et décoré et porter un enfant imitant Cupidon ou Vénus, soutenu par deux sacrificateurs ornés de haches et de massues. Napoléon, en 1810, donna 600 francs de gratification aux garçons bouchers de l'escorte. Les deux années suivantes, le cortège fut d'une splendeur inusitée. Interdit encore en 1814, il fut rétabli par la Restauration. En 1834, il reçut même de la police municipale une subvention de 2000 francs. En 1842, le boeuf gras pesa plus de 1900 kg. Ce fut un record. Le cortège fut encore supprimé en 1849 mais fut rétabli en 1852 par Napoléon. Il dura jusqu'en 1870. J'ai assisté à la tentative de résurrection de 1897 : ce fut un chaos formidable et la véritable mort, définitive cette fois du boeuf gras. C'est dommage, car en manger, quand on le pouvait, était un régal très apprécié. Quoi qu'ait pu dire Voltaire, la vie n'est pas du berceau à la tombe, un jeu ou une mascarade.J'ai remarqué que toutes les chansons bruyantes et folles de Mardi Gras finissent toujours par un sanglot. La gigantesque orgie se termine toujours en cris de détresse. Les danseurs du bal de l'opéra comme ceux qui composent la descente de la courtille , se tortillant comme des damnés. Les extravagances et les folies du Carnaval ne font qu'attester le vide et l'abîme incommensurable du coeur humain. Comme toutes les débauches, le Carnaval vient de malaises et de privations. A la clarté de l'histoire, nous pouvons nous rendre compte que les peuples les plus asservis et les plus corrompus se donnent corps et âme aux mascarades mais lorsque les hommes ont l'exercice entier de leurs facultés et voient se réaliser leurs jouissances légitimes et l'épanouissement de leur coeur, s'ils sont placés dans ce que je pourrai appeler leur véritable centre moral, ils ne songeront pas plus aux orgies monstrueuses du Carnaval que les gens libres et sensés ne souhaitent la corruption, l'esclavage ou la folie.       

 

(article paru dans le Petit Courrier en 1923)                                                              

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30 janvier 2016 6 30 /01 /janvier /2016 20:53

Joseph Renimel époux d'Yvonne Poirier décède le 26 brumaire de l'an V (calendrier républicain) , ce qui correspond à la date du 16 novembre 1796.

 

Du 26 brumaire an cinq républicain , Joseph Renimel décédé à la Métairie de l'Ecusson dite commune de Guer ainsi que l'a déclaré Yvonne Poirier sa femme assistée de François Renimel et de Mathurin Perrot , moi soussigné Louis Haguet, agent national de cette commune après vérification faite de ce décès l'acte suivant :

Joseph Renimel était originaire et domicilié en cette commune âgé d'environ 50 ans fils de feu Allain Renimel et d'Anne Labbé, mari de la dite Yvonne Poirier, sous mon seing les comparants ont déclaré ne savoir signer.    

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29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 07:13

Pour rappel : mon arrière grand-père Joseph Catherine né le 12 juillet 1851 à Plélan le Grand , ses parents Yves Catherine né le 3 janvier 1799 à Plélan le Grand et Julienne Renimel née le 14 mars 1812 à Guer, ses grand -parents  du côté maternel Joseph Renimel et Yvonne Poirier.

 

Yvonne Poirier est décédée le 15 septembre 1835 à Guer dans le Morbihan.

 

Du 15 septembre 1835 à 10 h du matin acte de décès de Yvonne Poirier âgée de 95 ans cultivatrice demeurant à la Bardoulaie fille de feu Louis et de feue Jeanne Rouxel, veuve de Joseph Renimel née à Guer décédée à la Bardoulaie le 15 septembre à 1 h du matin , la déclaration a été faite par Michel Renimel âgé de 58 ans laboureur à la Bardoulaie fils de la défunte et de Jean Morin âgé de 60 ans demeurant à la Bardoulaie gendre de la défunte à lecture du présent acte rédigé par nous , Désiré Mahé faisant fonction d'officier public de l'état- civil soussigné les comparants ont déclaré ne savoir signer.

 

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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 07:22

Les parents de Julienne Renimel se marièrent le 11 août 1808 à Guer dans le Morbihan.

 

L'an 1808 le 11 août devant nous Maire officier public de l'état-civil de la commune de Guer , même canton du département du Morbihan sont comparus Michel Renimel laboureur à Guer âgé de 31 ans né à la métairie de (illisible) le 20 mai 1777 veuf de Marie Herviaux fils de feu Joseph Renimel et d'Yvonne Poirier ci présents et consentants originaires de la commune de Comblessac département d'Ille et Vilaine et domiciliés à Guer et Gilette Bebin âgée de 26 ans née à Couesnel le 9 avril 1782 fille majeure de feu Julien Bebin et de Magdeleine Becel ci présente et consentante originaire de Guer et domiciliée au Beau Chêne lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites devant le principale porte d'entrée de la maison commune le 24 et 31 juillet même mois à 10 heures et aucune opposition au dit mariage ne nous ayant été signifiée faisant droit à leur réquisition après avoir donné lecture de toutes les pièces ci dessus mentionnées et du chapitre 6 du code civil intitulé du mariage avons demandé aux futurs époux s'ils veulent se prendre pour mari et femme, chacun d'eux ayant répondu séparément et affirmativement déclarons au nom de la loi que Michel Renimel et Gilette Bebin sont unis par le mariage de quoi avons dressé le présent acte en présence d'Alain Hochet laboureur à Guer, âgé de 45 ans , de Pierre (illisible) laboureur à Saint Marcé, âgé de 28 ans , de Pierre (illisible) laboureur au Beau Chêne oncle maternel de l'épouse âgé de 50 ans , de Julien Detoc débitant de cidre à Guer âgé de 51 ans sous notre seing celui d'Alain Hochet, de Pierre (illisible), de Michel Renimel comparants , Julien Detoc et autres comparants ayant déclaré ne savoir signer le présent acte après qu'il leur en a été donné lecture.  

 

(Gilette Bebin est née à Couesnel : Couesnel est un lieu-dit de la commune de Guer)

 

Je joins à l'article les signatures des comparants ayant signé l'acte de mariage.      

Mariage de Michel Renimel et de Gilette Bebin
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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 20:34

Naissance de Julienne Renimel le 14 mars 1812

 

Pour rappel, mon arrière grand-père Joseph Catherine est né le 12 juillet 1851 à Plélan-le-Grand. Son père est Yves Catherine né le 3 janvier 1799 à Plélan-le-Grand , sa mère est Julienne Renimel née le 14 mars 1812 à Guer dans le Morbihan.

 

La commune de Guer comprend 4 parties : Guer-Coëtquidan, Saint-Raoul , la Thélaie et Bellevue. Coëtquidan où l'on trouve les écoles militaires de Saint-Cyr. L'homophonie avec "guerre"est donc un sujet de plaisanterie habituel.

La proximité de la forêt de Brocéliande où se trame la légende de Merlin l'enchanteur , de la fée Morgane est une fierté pour la commune de Guer.

 

L'an 1812, le 15 mars devant nous maire officier public de l'état-civil de la commune de Guer département du Morbihan est comparu Michel Renimel âgé de 34 ans laboureur à Saint Raoul lequel nous a présenté un enfant de sexe féminin né hier aux dix heures du soir de lui déclarant et de Gilette Bebin son épouse , à laquelle il a déclaré vouloir donner le prénom de Julienne, les dites déclaration et présentation faites en présence de Julien Noël Renimel âgé de 28 ans, laboureur en la métaire de La Porte -l'Etang oncle de l'enfant et de Pierre Boulebois, enterreur âgé de 60 ans sous notre seing , les comparants ayant déclaré ne savoir signer le présent acte de naissance après qu'il leur en a été donné lecture.          

 

 

 

  

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29 décembre 2015 2 29 /12 /décembre /2015 00:12

C'est ici qu'Agnès Hubert, ma grand-mère maternelle a travaillé dès l'âge de 12 ans.

 

 

L'atelier filature dans l' Usine Bessonneau d'Angers
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26 décembre 2015 6 26 /12 /décembre /2015 11:04

Déjà au 17 ème siècle, chez les nobles et chez les bourgeois de France, s'est répandu le goût pour les tissus colorés et peints venus d'orient, qu'on appelle les "indiennes". Au siècle suivant , on voit apparaître des ateliers où on imprime des des motifs de couleur sur nos toiles de chanvre et lin. C'est ainsi qu'à Angers, deux hommes, les Frères Danton se lancent dans cette fabrication après avoir attendu longtemps la permission royale de le faire. 

Le lieu...Tournemine 

Ils jettent leur dévolu sur les prairies qui se trouvent près de la Maine en contrebas de l'église Saint Jacques, les prés d'Aloyeau. L'endroit est favorable. Il y a de grandes surfaces pour étendre la toile, la rivière facilitera les transports. Non loin, passe la route d'Angers à Nantes (l'actuelle rue Saint Jacques). Les deux frères achètent alors la Closerie (ferme) de Tournemine et les terrains attenants. 

"La Manufacture" est née

Le lieu est bien choisi car étant à l'extérieur des remparts , les marchandises échappent au droit d'octroi. Les toiles viennent de Cholet, de Laval ou de Rouen et à partir de 1752, les Frères Danton teignent en "bleu de bon teint" ces toiles qui se fabriquent dans l'ouest...et c'est une première en France.

Comment obtenir des indiennes ?    

Plusieurs procédés sont employés: soit on applique sur les toiles des moules en bois qu'on a enduits de couleur , soit par un autre procédé , les moules servent à placer la cire qui fera " le  cache" et la toile ainsi préparée sera plongée dans un bain colorant.

Les parties enduites resteront en blanc et le reste sera coloré. C'est le procédé "en réserve". Et les teintes ? On les appelle alors des "drogues", c'est la garance qui teint en rouge de même que la cochenillle, la couleur la plus employée étant le bleu indigo venu d'Asie.

Qui sont les travailleurs de la Manufacture ?   

Cette activité nouvelle a amené dans le quartier toute une colonie de métiers : graveurs sur bois, dessinateurs, teinturiers et pinceautiers. A la fin du siècle, on compte jusqu'à 240 personnes employées aux "toiles peintes", parmi lesquels de nombreux enfants de 13 à 18 ans. Certaines viennent du faubourg Saint Jacques mais beaucoup , en particulier celles occupant des postes spécialisés, ne sont pas angevines. Ces "cadres"sont alors logés à la Manufacture elle-même. Parmi eux , dessinateurs et coloristes bénéficient de salaires plus élevés car on n'a pas intérêt à les voir partir de la Manufacture, emportant avec eux leur compétence et même leurs secrets "maison". Les horaires de travail varient suivant les saisons:par exemple, l'été, c'est de 5 h du matin à 8 heures du soir. 

Qui sont les acheteurs ? 

Les bourgeois et les aristocrates de l'ouest de la France et parfois même de Paris !!! Les colporteurs qu'on appelle "les Auvergnats" viennent proposer à domicile la marchandise. Les toiles servent à couvrir les murs au lieu de tapisserie , à garnir les fauteuils ou même à confectionner vestes ou robes de chambre.

Des difficultés financières arrivent avec la concurrence

Ailleurs, en particulier à Nantes et à Bourges, on fabrique aussi des Indiennes. Les stocks de Tournemine s'accumulent et en 1771, la Manufacture ferme. Heureusement, le dynamique Mr Boreau de la Besnardière la rachète et vers 1780-1785, elle connaîtra son apogée. Las! La Révolution arrive et l'établissement sera fermé d'abord, puis mis en vente en 1819.

Quelques années plus tard, c'est soeur Marie-Euphrasie Pelletier qui l'achète et y installe 5 autres religieuses. Elles fondent le Bon Pasteur.

A la confection des toiles peintes succèdent alors les humbles travaux des filles rebelles ou repenties qu'on veut rééduquer par le travail.

 

(Biblio: histoire d'Angers F.Lebrun -Vie quotidienne en Anjou au 18 ème siècle)        

 

  

 

  

      

Les belles indiennes de Tournemine
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