Ils sont présents dans la Doutre à Angers depuis le Moyen-Age car liés à deux productions locales, le lin et le chanvre. Le lin sert à faire de fines toiles. Il passe des mains du récoltant à celle du "filassier" ou "poupelier", puis à celles du tisserand. Au 18 ème siècle, dans les faubourgs de Saint Jacques et de Saint Lazare, le travail du textile représente presque 30% des actifs. Si la fileuse à domicile est souvent pauvre, le Maître Tisserand est un homme plus important qui cherche à défendre sa profession face à l''industrialisation qui va s'implanter mais il n'a pas une grande aisance.
La rue de l'Hommeau
Elle porte aujourd'hui encore la trace de ce travail. Des escaliers extérieurs de pierre signalent la maison des tisserands. En contrebas des marches, des ouvertures -fenêtres indiquent la place de l'atelier-cave. C'était humide, il le fallait pour que les fils ne cassent pas sur les métiers. Au-dessus, une grande chambre faisait office de cuisine , salle à manger et chambre à coucher pour la famille. Une autre pièce était réservée aux compagnons et apprentis logés sur place.
La première photo d'une maison avec ces marches est le 22 rue de l'Hommeau où a habité une quadrisaïeule , Anne Perdriau née à Angers en 1803 et décédée dans cette rue en 1876. Elle était l'épouse de Louis Chrisostome Hubert né en 1799 à Saint Georges sur Eure.