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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 13:48

Ils sont présents dans la Doutre à Angers depuis le Moyen-Age car liés à deux productions locales, le lin et le chanvre. Le lin sert à faire de fines toiles. Il passe des mains du récoltant à celle du "filassier" ou "poupelier", puis à celles du tisserand. Au 18 ème siècle, dans les faubourgs de Saint Jacques et de Saint Lazare, le travail du textile représente presque 30% des actifs. Si la fileuse à domicile est souvent pauvre, le Maître Tisserand est un homme plus important qui cherche à défendre sa profession face à l''industrialisation qui va s'implanter mais il n'a pas une grande aisance.

 

La rue de l'Hommeau 

 

Elle porte aujourd'hui encore la trace de ce travail. Des escaliers extérieurs de pierre signalent la maison des tisserands. En contrebas des marches, des ouvertures -fenêtres indiquent la place de l'atelier-cave. C'était humide, il le fallait pour que les fils ne cassent pas sur les métiers. Au-dessus, une grande chambre faisait office de cuisine , salle à manger et chambre à coucher pour la famille. Une autre pièce était réservée aux compagnons et apprentis logés sur place.

 

La première photo d'une maison avec ces marches est le   22 rue de l'Hommeau où a habité une quadrisaïeule , Anne Perdriau née à Angers en 1803 et décédée dans cette rue en 1876. Elle était l'épouse de Louis Chrisostome  Hubert né en 1799 à Saint Georges sur Eure.        

 

          

RUE DE L'HOMMEAU
RUE DE L'HOMMEAU
RUE DE L'HOMMEAU

RUE DE L'HOMMEAU

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 09:27

Premier cantique à l'honneur des Angevins sur l'air "Allons enfants de la Patrie  "

(paru dans un article de presse en décembre 1793)

 

D'Angers, célèbrons la victoire,

Pour nous, c'est un devoir sacré,

Qu'un trophée au temple de gloire,

Lui soit à jamais consacré (bis)

Des Brigands soutenant le siège,

Son bon peuple , loin de broncher,

Sur terre a bien su les joncher,

Et se pourvoir contre les pièges.

 

Allons braves soldats, en buvant leurs bons vins,

Chantons (bis) (en grand chorus) vivent les Angevins !

 

En amis de la République,  

Ils ont tous fait pour son salut, 

Leur ardeur assez nous l'explique,

On voit, on sent quel est leur but,

Avec nous ils prirent les armes,

Pour se mêler dans nos combats,

Entr'eux, n'ayant d'autres débats,

Que ceux des guerriers sans alarmes.

 

Allons , etc.

 

Leurs magistrats, par leur présence, 

Nous animoient tous au travail,

Ils ne se permettent pas d'absence,

Que pour s'occuper de détail,

Jurant de mourir à leur poste,

Ils électrisoient tous nos coeurs,

Et si nous devinmes vainqueurs,

Nous leur en devons la riposte.

 

Allons, etc.

 

En héros, il est expiré,

Pour la cause victorieuse,

 

Allons , etc.

 

Pour faire longue résistance,

Chacun a à l'oeuvre met la main,

Les femmes prêtent l'assistance,

Et déployant leur coeur humain,

Au milieu du feu de nos armes,

Pour restaurer nos combattans,

Par des mets les plus nourrissans,

Elles vont exposer leurs charmes.

 

Allons , etc. 

 

Que par-tout, on suive l'exemple,

De ces dignes Républicains,

La France deviendra le temple

De la déesse des Romains,

Grandville, Angers sont des fidèles,

Qui doivent nourrir notre espoir,

Pour nous, ah ! qu'il est doux de voir, 

Sous nos yeux de si beaux modèles.

Qu'en pensez-vous  soldats ? Leurs efforts sont divins,

Chantons (bis) ces Granvillois et ces bons Angevins. 

 

 

 

 

 

 

 

  

   

Nos ancêtres ont tous subi les conflits de l'Histoire. Si l'on pouvait en finir avec les guerres...

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 00:01

L'Eglise de la Trinité, travail des artisans du Moyen Age

Sur la rive droite de la Maine, le bourg sainte Marie s'est développé à partir du 11ème siècle, autour de l'Abbaye du Ronceray.Vers 1053, on construit une église "plébéane", c'est-à-dire paroissiale, destinée, elle, au culte pour les habitants. Sa voûte en bois, sortie des outils des charpentiers, est hélas, la proie des flammes lors de l'incendie de 1088 qui détruit en partie le quartier. 

L'abesse du Ronceray, au début du 12ème siècle, commande alors une voûte de pierre. On fait appel à la générosité des fidèles et aussi du savoir-faire des maçons et tailleurs de pierre. Progressivement, elle s'élève cette voûte et atteint bientôt 28 mètres. C'est une performance ! Et pour élever les blocs de tuffeau taillés, on utilise alors "la roue verticale", dite cage d'écureuil, actionnée par un ou deux hommes qui marchent à l'intérieur. Orgueil de l'église, cette voûte est souvent citée comme une des premières du style Plantagenet...Et pour la couvrir ? Non loin, les carrières de Saint Nicolas (qui deviendront plus tard l'étang du même nom) fournissent le schiste ardoisier qui sera façonné en lauze pour les toitures...Un autre travail de ces gens de métier du quartier.

(d'après les propos recueillis près de Mme Madeleine Cesbron) 

(Extrait du journal des habitants d'Outre Maine) 

 

(cliquer sur l'image ci -dessous pour voir le diaporama)         

L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
L'Eglise de la Trinité Angers
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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 12:56

J'ai retrouvé l'article de presse relatant les circonstances du décès de Jean Chevallier, premier amour de ma mère et qu'elle évoque dans son journal. Celui-ci est décèdé lors d'un bombardement allié alors qu'il était réquisitionné par les Allemands pour creuser des trous de protection contre les attaques aériennes. Ce bombardement a eu lieu le 17 juillet 1944.    

Article du Petit Courrier Décès de Jean Chevallier
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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 14:02

C'est le 17 juillet 1789, le jour de la Fédération, que l'on a fêté l'assemblage des trois couleurs qui forment comme un souvenir de quatorze siècles de grandeur nationale.

Le premier drapeau de la monarchie fut l'étoffe bleue de la Chape de Saint Martin consacrée par la victoire de Clovis de Voulilé sur Alaric en 507. 

De Clovis à Louis le Gros, en passant par Charles Martel et Charlemagne, le drapeau resta bleu. 

De Louis le Gros à Charles VI en passant par Bouvines, par le grand règne de Saint Louis et la connétablie de Duguesclin , l'oriflamme national fut rouge, lamé et frangé d'or. 

A partir de Charles VI, les rois de France réadoptèrent le bleu pour la couleur nationale. C'est sous les plis d'une oriflamme bleue que l'armée française gagne la victoire de Roosebeke; que les Anglais furent chassés de France par Jeanne d'Arc; que le chevalier sans peur et sans reproche Bayard, battit les Espagnols à Ravenne; que François 1er battit les Suisses à Marignan et soutint la lutte contre la Maison d'Autriche.

Charles IX adopta la couleur blanche pour l'étendard national, Henri IV consacra cette couleur en portant aussi haut que sa gloire le drapeau blanc qui fut jusqu'à Fontenoy au XVIII siècle et jusqu'à Alger au XIX siècle le drapeau des Bourbons de France.

Après la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, le roi nomma Bailly, maire de Paris et La Fayette, commandant de la garde nationale. 

Ce jour-là, la garde nationale adopta les deux couleurs  de Paris, le bleu et le rouge, et comme signe de réconciliation avec la royauté , le blanc, couleur de la Maison de Bourbon. 

Les trois couleurs furent donc réunies en signe d'apaisement et de concorde. 

La Fayette prédit que les trois couleurs nationales feraient le tour du monde.

Elles devaient s'illustrer sur le champ de bataille de Valmy en battant les Prussiens et elles firent comme l'avait prédit La Fayette "Le tour du monde". 

 

(article paru en juillet 1939 dans le Petit Courrier)     

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 18:32

Article paru dans le Petit Courrier  juillet 1942

Vous connaissez la chanson célèbre "les vieilles de chez nous ne sont pas moroses". Nos bons vieux n'ont plus n'étaient pas moroses quand, assis sur un banc , devant la maison, la canne entre les jambes, fumant la pipe ou prisant, ils souriaient à la jeunesse qui passait devant eux, allant à ses travaux ou jouant au sortir de l'école, suivant l'âge. Ils n'étaient point moroses parce qu'ils étaient sages.

La vie ne leur a pas toujours été bonne. Ils l'avaient prise comme elle venait. Ils avaient fait face au devoir quotidien , sans se bercer d'illusions , ni de chimères, tout simplement parce qu'il était le devoir et qu'un homme bien né, au coeur droit, ne se refuse pas au devoir. 

La journée était près de s'achever dans la sérénité et la sécurité. De plus jeunes avaient pris la responsabilité du foyer et du travail. Ils en assuraient la continuité, fidèles aux traditions , courageux comme leurs pères. 

Nos bons vieux d'aujourd'hui n'ont plus la même sécurité et leur sérénité pourrait à bon droit se tempérer d'amertume. Bien souvent , les jeunes se sont dispersés. Ils ont quitté la modeste maison et l'obscure tâche quotidienne pour courir leurs chances , essayer d'améliorer un sort dont ils ne savaient plus se contenter et nos vieux sont restés seuls, s'aidant mutuellement , s'entourant de soins touchants et prévenants tant que la mort de l'un n'avait pas réduit l'autre à la lourde et pesante solitude.

Les infirmités sont venues peut-être, compliquant étrangement leur existence déjà si précaire et rendant plus douloureuse encore les conditions de vie. Incapables parfois d'aller se ravitailler en nourriture et en chauffage, loin de tous oubliés, ils étaient condamnés à mourir d'inanition et de privations lorsqu'un jeune garçon ou une grande fille du quartier a doucement poussé leur porte pour s'inquiéter d'un service à rendre , d'une course à faire , d'un coup de main à donner. C'était un rayon de soleil et d'espérance qui arrivait ainsi.

Peu à peu, des habitudes furent prises , à jour et heure à peu près fixes , la visite se renouvela, des liens se créerent, le pacte était renoué entre les générations et de service en service, l'amitié et l'affection se mèlerent au respect. Ainsi s'est organisé en beaucoup de centres ce que l'on a appelé "le parrainage des vieux". Idée touchante, beau geste de solidarité qui rapproche les coeurs et les âges. Un champ immense s'est ouvert à l'initiative des jeunes. Chacun d'eux, avec son tempérament et son coeur y apporta sa part de consolation et de réconfort. Ah, le beau, l'émouvant spectacle que celui-là ! Ceux qui peinèrent sans démériter peuvent se retrouver dans la générosité de ceux qui montent à la vie. N'allons pas leur refuser cette joie !

 

Alain Guillerville                            

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 20:43

Les bateaux-lavoirs d'Angers disparaîtront dans un jour lointain

 

(article du petit courrier paru en 1944) 

 

De bonne heure le matin, les douze bateaux-lavoirs angevins commencent à s'animer.Les blanchisseuses de métier, les "blanchecailles" comme les appellent les "gens de la partie", manches retroussées plus haut que le coude, donnent les premiers coups de battoir. Les bruits se répondent d'un côté à l'autre, à un rythme accéléré;les brosses grincent sur le linge, le savon actuel, produit d'attente, ne mousse pas beaucoup:il faut frotter plus dur encore. Et les conversations ne tardent pas à jaillir. 

On cause des événements du jour, on cause du feuilleton aimé où l'héroïne après avoir subi tous les malheurs , épousera un brave type qui lui apportera en plus de son amour, la richesse et dans l'avenir de beaux enfants. On cause de la vie dont le prix devient astronomique, de ses petites misères personnelles. Et tout cela dans une langue qui n'est pas toujours celle de Lacordaire.

Ah! On peut dire que ces dames en mettent un coup ! Les brosses font ch...ch...ch...Les battoirs tapent avec fureur. On ne voit que silhouettes trapues et chignons gras dans la buée.

Avec le patron        

A l'intérieur d'une de ces péniches prolétaires, j'ai trouvé le patron. Il parle franc, comme un capitaine de navire. Le sien ne navigue jamais. C'est un bateau paralysé. Pourtant il a failli comme tous les autres bateaux-lavoirs, quitter sa place. 

"Oui, Monsieur, il y a une dizaine d'années, nous avons été appelés tous les patrons de bateaux-lavoirs aux Ponts et Chaussées, au bureau du port au sujet de l'embellissement de la ville. On voulait nous faire déménager du bassin et nous parquer tous ensemble en dehors des ponts. Nous devions nous en aller tous dans l'alignement de la rue Larrey. On avait honte de nous...En quoi dépare-t-on la Maine ? Voilà deux siècles que ses eaux portent des bateaux-lavoirs. Le plus vieux des bateaux-lavoirs angevins a 70 ans. C'est quelque chose. Et puis nous avons bien le droit d'occuper une place convenable. Nous payons plus de mille francs d'impôts par an...pour un commerce qui est de moins en moins florissant."

Et mon interlocuteur me quitta pour scier d'une façon symétrique des rondins de bois. 

Ils disparaîtront pourtant un jour les bateaux-lavoirs. Il est de l'intention des municipalités de ne pas permettre d'installation nouvelle. Ils disparaîtront par l'usure.

La doyenne       

J'ai trouvé la doyenne, la mère Mariette, 40 ans de "battoir"; elle parle de son rude métier, sans interrompre un rinçage. 

"Bah ! fait -elle avec philosophie, question d'habitude. Moi qui vous parle, l'hiver, j' sens pas le froid. J'ai jamais d'engelures. Et solide avec ça !J'me sens taillée pour laver jusqu'à ma fin. Faut pas s'adonner à la boisson par exemple. J'ai connu des "blanchecailles" qui "lessivaient" (c'est le cas de le dire ou jamais) leurs trois litrons par jour. Ah ! Elles n'ont pas traîné! La vie sobre, c'est encore ce qui vous conserve le mieux"

 

Roger Moisdon      

              

 

 

Bateau-lavoir Le Saint -Louis appartenant à René Turcius quai Monge 1946

Bateau-lavoir Le Saint -Louis appartenant à René Turcius quai Monge 1946

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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 07:34

Discours prononcé le 12 08 1793 l'an second de la République par le citoyen Torné , évêque du Cher dans l'église métropolitaine de Bourges avant de donner la bénédiction nuptiale au citoyen Joly , prêtre, membre du directoire du département du Cher et à la citoyenne Jeru ci-devant religieuse 

 

Citoyen et citoyenne, 

L'église va recevoir l'hommage que vous venez de rendre à la pureté de ses anciennes pratiques , par préférence aux dernières lois qui avaient consacré le célibat des prêtres et celui des vierges qui se voueroient à la retraite- dans l'état de dégradation où les ministres sont tombés , par l'effet de cette innovation désastreuse, l'église se plaît à rétrograder vers les moeurs antiques, qui la rendirent longtemps si florissante. Ne croyez donc point qu'elle hésite à sanctifier des noeuds qui viennent d'unir un  prêtre et une ci-devant religieuse sous les yeux du magistrat et qui viennent d'être constatés par les formalités de la loi. La religion n'est jamais si pure que logique, abandonnant un régime nouveau , qui se ressent de la corruption des derniers temps, elle sait revivre les institutions premières. L'obligation du célibat pour les prêtres fut inconnue dans les douze premiers siècles du christianisme; il fut encore plus inconnu , l'usage barbare d'ensevelir des vierges dans des cloîtres. Aussi était-ce là de nos jours une seconde cause qui avoit fait dégénérer dans l'église l'ancien accord des vertus sociales et religieuses.

Si nous remontions à la source de ces innovations corruptrices , peut-être les trouverions-nous dans l'ambition de Rome qui en faisaient des ministres du culte catholique et d'une caste de vierges pieuses des corporations à ses ordres et détachées du corps social , a voulu règner en tous lieux et reprendre par la religion le vaste empire politique qu'elle n'avoit pu conserver par les armes.

Bientôt les rois, pour être  despostes, s'étayèrent de l'influence des corporations écclésiastiques , en fléchissant devant elles, et leur horrible attente n'a pas été vaine. Ainsi la loi politique , en souffrant des corps de célibataires qui s'étoient soustrait à son empire, s'étoit courbée sous le poids de la loi religieuse, au lieu de faire courber devant elle et lui avoit sacrifié la loi naturelle: sacrilège, renversement qui avoit avili le législateur , corrompu le sacerdoce et outragé la nature ! L'église retardoit de réformer en ce point le vice de son régime déjà décrié par l'opinion publique, qu'il a fallu que la loi civile en opérât la réforme et qu'elle rétablit enfin l'empire tant réclamé de la loi naturelle. 

Epoux généreux, vous venez, par l'exemple de votre union, rendre à chacune de ces lois l'hommage que vous lui devez comme citoyen, vous subordonnez la loi de l'église à celle de l'état, comme chrétien, vous préférez , dans la discipline écclésiastique , celle de l'âge d'or à celle qui a succédé dans la lie des siècles. Comme homme, vous avez regardé les besoins de l'instinct joints aux lumières de la raison, comme la première révélation qu'ait reçu le genre humain de l'auteur de la nature et vous avez sagement écouté la voix. 

Jouissez avec votre compagne de la gloire d'avoir les premiers, dans ce temple, donné ce grand exemple de leur chef , les dignes coopérateurs qui m'entourent dans cette cérémonie. Cette bénédiction nuptiale que vous désirez , recevez -la comme le prix d'un civisme éclairé , d'une piété raisonnée et du courage qui vous a fait braver des préjugés populaires contre le mariage des prêtres et n'oubliez jamais que vous êtes redevable de ce bienfait à la plus belle des révolutions connues dans les annales du monde.

 

Pierre -Anastase Torné 

Evêque de la métrople du centre;           

             

 

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 22:40

Article du Petit Courrier octobre 1941

 

Quand on est consciencieux, il n'y a rien de plus facile à suivre qu'une consigne. Mais quand on a bon coeur et que la consigne s'applique à d'autres qu'à soi-même, elle devient terriblement malaisée. C'est exactement le cas de nos patrons boulangers de Maine-et-Loire. Ils ont un coeur d'or -mais pas doré comme leurs petits croissants d'autrefois, car le prix du pain n'augmente pas !- et ils ont pitié de leurs clients qui ne mangent plus leur content. Alors ils se font poursuivre avec la dernière rigueur, pour leur magnanimité.

De son côté, l'Administration a une tâche particulièrement dure à assumer. Elle fait une répartition très complexe et comme la plus belle fille du monde , ne peut donner que ce qu'elle a...Il faut donc bien qu'elle sévisse dès que la tolérance prend des proportions nuisibles aux besoins de la collectivité ? On sent la gravité d'une telle situation ! Nous ne pourrons nous en sortir que par un triple effort. Il faut d'abord que le consommateur trouve dans la volonté et son patriotisme le courage de se priver un peu pour les autres ; ensuite que l'Administration apporte certains correctifs à sa répartition, notamment pour les vieillards qui semblent vraiment réduits à la portion congrue, et qu'enfin, les boulangers qui sont au courant mieux que personne des besoins des familles qu'ils servent, aient le doigté nécessaire pour ne pas s'aventurer sur les terrains glissants de la tolérance. 

 

Monsieur Coque           

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 22:43

Article du Petit Courrier octobre 1941

 

Au rythme adopté par les événements, il est permis de prévoir que nous ne connaîtrons bientôt que le train 11, c'est-à-dire nos deux jambes pour circuler.

L'auto succombe, la bicyclette agonise...faute de chambre à air, faute de pneus, usés jusqu'à la corde.

C'est très décevant pour les promeneurs mais c'est un vrai supplice pour les travailleurs dont la bécane faisait partie du matériel de labeur ! 

A force de coudre mon caoutchouc, m'écrit un correspondant, mes enveloppes ressemblent à une paire de godillots...

Où allons-nous ?

Alors une suggestion monte de suite à l'esprit:

Puisque l'on peut se procurer un vêtement neuf avec deux habits usagés , pourquoi n'envisagerait-on pas un moyen d'acquérir au moins une "enveloppe"nouvelle contre deux hors d'usage ? 

N'y a-t-il pas un procédé de récupération de la matière première , tout au moins pour les cyclistes dont la machine est un instrument de travail !

Les intéressés d'abord, la collectivité ensuite, ne pourraient qu'y gagner. 

 

Monsieur Coque 

   

 

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